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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Semaine du goût

Les organisateurs de cet évènement sont aussi ceux qui défendent les intérêts des plus grosses multinationales de la malbouffe

Vous connaissez la « Semaine du goût » ? Cette initiative créée en 1990 par les industriels du sucre s’invite dans les écoles chaque début d’automne (cette année, elle avait lieu du 12 au 18 octobre). Sa vocation affichée ? Faire de « l’éducation au goût ». 

Sur le communiqué de presse, le message est clair : la crise du Covid « a souligné l’impact de notre alimentation sur notre santé. L’obésité et le surpoids, par exemple, se sont révélés être des facteurs aggravants des malades atteints du coronavirus. Il est plus que jamais primordial de faire de la prévention, notamment par l’apprentissage de la bonne alimentation et le développement du goût. »

Des grands chefs ont donné des leçons de goût : 250 000 enfants des classes maternelles et primaires ont eu accès à ce moment de découverte transmis par un professionnel. L’objectif : « Éveiller la curiosité de nos enfants, les sensibiliser et les éduquer à l’importance du bien manger, pour qu’ils deviennent à leur tour des prescripteurs auprès de leurs parents. » Prescripteurs de quoi et pour qui ? Il y a de quoi douter de la sincérité du discours.

Car, même si cette « Semaine du goût » soutenue par les pouvoirs publics affiche une vocation tout à fait louable et si, aujourd’hui, la filière « sucre » (Cedus) n’est plus à la manœuvre pour orchestrer cet événement national, on peut légitimement se poser quelques questions sur son organisation par « Hopscotch Groupe » et la « Fondation pour l’Innovation et la Transmission du Goût ». En effet, ces entités rassemblent les meilleurs des meilleurs en matière de relations publiques, qui travaillent, entre autres, pour Haribo, Heinz, Lesieur, Maille, Burger King, Coca-Cola, Danone, Mars Food Europe, Nestlé, Red Bull… 

Tout cela « sous le Haut Patronage du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation ».

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Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.

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