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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Soigner le mal… à la racine !

Des boursouflures des gencives, des saignements répétés lors du brossage des dents, une dent qui bouge… il n’en faut pas beaucoup plus pour évoquer une gingivite, voire une parodontite, autrement dit une infection des structures fixant les racines dentaires à la mâchoire.

Des pathologies aux conséquences graves qui peuvent être évitées par quelques mesures simples de prévention.

Un cas fréquent

Selon l’OMS, 90 % de la population mondiale* souffrirait à un moment de sa vie d’une maladie gingivale, et 10 à 13 % d’une forme chronique destructrice de parodontite, autrement dit d’une infection du parodonte, la structure qui fixe les racines dentaires à la mâchoire (gencive, os alvéolaire, ligament).

Déchaussement dentaire

Le risque fonctionnel est important, car une parodontite non ou mal soignée peut se solder par une ou plusieurs pertes dentaires, les dents se déchaussant par manque de soutien. Une simple radiographie de la mâchoire permet alors d’évaluer la perte osseuse et surtout la vitesse évolutive de la maladie. Un chiffre suffit à lui seul à situer le problème : les parodontites sont incriminées dans 75 % des chutes de dents chez l’adulte ! Un chiffre alarmant lorsque l’on sait qu’un mauvais état dentaire contribue à la dénutrition, elle-même à l’origine de conséquences graves sur la santé (alitement, chutes…), sans compter que les parodontites peuvent constituer un facteur direct d’aggravation de nombreuses pathologies (endocardite, infarctus, infections respiratoires, infection fœtale, accouchement prématuré…).

Infections

Les parodontites sont dues à une infection bactérienne. Les germes se développent entre la gencive et la dent, et ce jusqu’à l’os. D’une façon générale, la parodontite commence par une gingivite, autrement dit une infection de la gencive.

Gencives gonflées

La parodontite se manifeste d’abord par une inflammation locale, autrement dit par une gencive gonflée, lisse, rouge, qui saigne facilement lors du brossage. Les dents peuvent bouger lorsque les structures profondes sont atteintes. En cas d’infection, du pus peut sourdre entre les dents. La mauvaise haleine est alors de mise.

Traitement

En cas d’infection déclarée, le traitement nécessite le recours aux antibiotiques. Côté soins locaux, des bains de bouche antiseptiques sont indispensables (Parogencyl, chlorhexidine…).
L’application d’un gel à base d’acide hyaluronique permet de hâter la cicatrisation en cas de saignement ou d’érosion gingivale. D’autres gels disponibles en pharmacie comportent de l’alcool ou de la chlorhexidine, de l’eucalyptus, de la lavande, de l’anis, du propolis, du Rheum palmatum (plante d’origine chinoise) ou de la sauge pour désinfecter, améliorer la résistance de la gencive, favoriser la cicatrisation ou la protéger des agressions (Gel gingival à la sauge, Hyalugel, Oropolis, Parodium…).
Reste enfin le recours au dentiste qui va nettoyer les structures infectées en ouvrant la gencive.

Du côté des médecines douces

Alimentation. Mangez des légumes et des fruits riches en carotène (épinards, carottes, choux verts, persil, abricots, brocolis, cresson…), des aliments qui favorisent une bonne vitalité gingivale.
Phytothérapie. En cas de gingivite, prenez des bains de bouche avec de la teinture de myrrhe ou de souci (5 gouttes dans un verre d’eau tiède). Côté algues, la chlorella donne également de bons résultats.
⇒​​​​​​​ ​​​​​​​Homéopathie. En cas d’inflammation gingivale ou de gingivite, prenez Belladonna 5 CH, Mercurius solubilis 5 CH, Pyrogenium 5 CH. De leur côté, Kreosotum 5 CH et Lycopodium 5 CH sont indiqués en cas de déchaussement dentaire.

Prévention

En prévention, et a fortiori en cas de parodontite déclarée, pensez au détartrage au moins une fois par an. Il consiste à retirer la plaque dentaire siège de la pullulation microbienne. Le détartrage permet souvent de stopper la parodontite. Le brossage plusieurs fois par jour avec une brosse à dents souple et synthétique (évitez le poil de sanglier !), et le nettoyage interdentaire avec des brossettes ou au au fil de soie sont indispensables.
Choisissez un dentifrice fluoré non abrasif. Enfin, il n’est pas de prévention efficace sans la prise en charge des facteurs de risque lorsque c’est possible.

Âge

Les parodontites concernent tous les âges, même si elles sont plus fréquentes après 70 ans. Au total, 80 % des adultes en souffrent. Elles n’épargnent pas les adolescents de 15 ans : la moitié d’entre eux présente déjà une parodontite.

Facteurs de risque

Plusieurs autres circonstances exposent aux parodontites :
> Prédisposition génétique
> Présence de tartre (mélange de bactéries, de débris alimentaires et de calcium qui adhère aux dents et qui va fragiliser la gencive, puis le parodonte)
> Tabagisme
> Hyperthyroïdie
> Hypercholestérolémie
> Diabète (retard de cicatrisation et propension aux infec-tions)
> Infections sur une prothèse ou sur une couronne
> Ménopause (changements hormonaux)
> Port d’un appareil dentaire
> Déficits immunitaires (sida, cancer…
> Malpositions dentaires (dents non équilibrées)
> Sécheresse buccale (d’origine pathologique ou liée à des traitements médicamenteux)
> Grossesse
> Certains médicaments (benzodiazépines)
> Stress
> Obésité. Selon une étude brésilienne, l’obésité féminine multiplierait par 3,4 le risque de développer une parodontite ou une gingivite.

* En France, plus d’une personne sur deux souffre déjà de parodontite à des degrés divers.

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