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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Spondylarthrite ankylosante et alimentation

« Dans Rebelle-Santé n° 208 de septembre dernier, j’ai lu le témoignage de Martine S. de Dordogne (voir courrier page 116 Maladies auto-immunes sensibles au régime alimentaire, NDLR). Étant atteinte de cette maladie, la spondylarthrite ankylosante, je n’arrive pas à trouver quelqu’un de compétent qui pourrait m’aider à me soigner autrement qu’avec de fortes doses d’antidouleurs. Est-il possible d’entrer en contact avec cette lectrice pour qu’elle me communique l’adresse du médecin qui l’a aidée et pour échanger aussi ! »

Mme L. de l’Hérault

« J’ai reçu votre demande et vais tâcher d’y répondre avec le plus de précisions possible. Comme je l’ai écrit pour notre revue Rebelle-Santé, j’ai été diagnostiquée “spondylarthrite ankylosante” très tardivement (à l’âge de 50 ans), après des années de maux divers, mal suivie par un généraliste qui me bourrait de Doliprane et pensait en lui-même que je me plaignais sans raison. Je pensais être atteinte de fibromyalgie, mais le spécialiste de ma ville pour cette maladie, consulté, a éclaté de rire quand je lui ai dit tout ce que je pouvais faire en sport quand j’avais du répit : il m’a rassurée sur ce point, je n’avais pas de fibromyalgie ! Conseillée par une collègue qui était suivie deux fois l’an par un médecin qui soignait “autrement”, je suis allée consulter celui-ci et, tout de suite, en ai ressenti un bien fou.

Les maladies auto-immunes n’arrivent pas par hasard, c’est une défense contre un mal-être et contre soi-même, ce médecin m’a ouvert les yeux là-dessus et, m’ayant gardée pour cette première rencontre près de deux heures, a amorcé des éléments de réponse à mes interrogations : pourquoi avais-je mal, pourquoi les antidouleurs n’y faisaient rien, ne fallait-il pas que je prenne des médicaments plus forts ?
Malgré le coût élevé de cette consultation (90 € en 2000, 110 € en 2014…) non remboursée par la Sécu, j’ai pris l’habitude d’y aller deux fois par an, à chaque fois c’était pour plus d’une heure ; au début, il m’a ordonné des analyses de sang plus complètes que d’ordinaire (remboursées partiellement), qui ont mis en évidence cette atteinte de spondylarthrite. Il m’a soignée par gemmothérapie, homéopathie, et il avait aussi un pendule, il agissait par pression des doigts ou des mains sur mon dos qui était mon point le plus faible, sur mon plexus, sur mes articulations, et je sentais une douce chaleur, parfois j’étais à deux doigts de m’endormir, pourtant son lit médical était très ferme ! Puis, il me faisait parler de moi-même, de mes douleurs d’enfance, de mes problèmes de vie. Il a mis en évidence le fait que je n’avais pas “coupé le cordon ombilical”, et toutes ces choses qui sont personnelles à chacun mais qui pèsent d’une façon sournoise sur le quotidien. Et surtout, il m’a interrogée sur mon alimentation et mes activités sportives.

Je croyais en toute honnêteté suivre un “bon” régime alimentaire, varié et équilibré, et faisais régulièrement du sport. Sur ce second point, il m’a dit de continuer chaque fois que possible, c’est-à-dire quand mes douleurs me le permettaient, mais il a complètement mis à mal mes idées toutes faites sur le premier point. Il m’a conseillé de faire un essai : supprimer pendant deux mois au moins le gluten sous toutes ses formes et les produits laitiers, puis de faire le point. Il m’a déconseillé également tous les aliments transformés, tous les plats cuisinés mais je n’en utilisais généralement pas, préférant cuisiner moi-même. Il m’a dit que, grâce à l’hygiène de vie que je respectais déjà, la maladie de Crohn (que j’avais sans le savoir également) responsable d’une partie de mes maux de ventre (notamment quand mes intestins jouaient aux “montagnes russes”, me réveillant très douloureusement vers 4 ou 5 heures du matin : ballonnements incessants, tantôt à droite, tantôt à gauche, puis au milieu, un vrai manège !) était “atténuée”, mais que mes intestins étaient à nettoyer, à purger, à revitaliser, à protéger en somme : ce ne sont pas exactement ses mots car j’ai oublié, cela fait longtemps, mais l’esprit y est. Quant aux douleurs diffuses dans tout le corps, avec l’impression que ce sont les os qui font mal, et les gonflements intempestifs des articulations (m’interdisant toute activité sportive pendant des durées très variées), tantôt ici, tantôt là, c’était bien dû à la spondylarthrite. Pour la juguler, il m’a donc donné deux pistes : l’alimentation sans gluten et sans produits laitiers d’une part, et un travail psy sur moi-même, à l’aide d’une spécialiste qui emploie la méthode EDMR, c’est-à-dire avec les mouvements des yeux.

Moi, je n’avais rien à perdre, et tout à gagner, donc j’ai suivi ce régime, et suis allée voir la personne indiquée. À ma grande surprise, car je ne croyais pas vraiment que suivre des yeux les mouvements de mains de la praticienne allait me soulager, je me suis mise à exprimer des trucs qui semblaient sortir de moi sans que j’y sois pour quelque chose (du cerveau limbique, m’a-t-elle succinctement expliqué). J’ai “extirpé” de mon inconscient des choses enfouies depuis longtemps, que mon conscient avait voulu oublier pour ne pas en souffrir. Mais c’était comme si une blessure se referme sur une infection interne passée inaperçue : un jour, “ça” sort, et “ça” fait encore plus mal. J’ai beaucoup pleuré lors de ces séances, et après, ça m’a fait un bien fou, ça m’a soulagée d’une façon inimaginable.

Parallèlement, le régime indiqué, un peu dur au début car nous avons des automatismes et il faut chercher des alternatives à nos habitudes alimentaires, n’a fait que renforcer mon mieux-être. Le médecin dont il est question est parti à la retraite et je n’ai trouvé personne dans la même optique de soins pour le remplacer, mais il m’a conseillé des lectures pour continuer toute seule dans cette bonne voie, et notamment les travaux du docteur Seignalet, dont Rebelle-Santé se fait l’écho régulièrement (…). Par exemple, voir le livre Réduire au silence 100 maladies avec le régime Seignalet de Jean-Marie Magnien.

Permettez-moi de vous donner des titres d’ouvrages aidant à choisir l’alimentation adéquate quand on supprime gluten et produits laitiers, et de vous assurer que ce n’est pas “privatif” : une fois qu’on a changé ses habitudes, qu’est-ce qu’on mange bien, et qu’est-ce qu’on est heureux d’avoir de moins en moins mal, de moins en moins souvent…

Alimentation sans gluten ni laitages, de Marion Kaplan, éditions Jouvence.
Gluten : comment le blé moderne nous intoxique, de Julien Venesson, éditions Thierry Souccar.
Mes petites recettes magiques sans gluten et sans lactose, de Carole Garnier, Leduc.S éditions.
Le charme discret de l’intestin, de Giulia Enders, éditions Actes Sud : très rigolo et instructif, à peine rébarbatif par endroits quand on aborde les côtés très scientifiques…
– Et bien sûr, toute la bibliographie régulièrement proposée par Rebelle-Santé : j’en ai toute une collection et je pique par-ci, par-là au fur et à mesure de mes interrogations ou de celles de mes proches !

Comme je l’ai écrit dans mon témoignage paru en septembre, la nourriture d’avant ne me manque pas, je ne trouve plus de bon goût à des aliments que j’aimais autrefois car mes papilles se sont déshabituées, et je n’ai pas l’intention de retomber dans mes maux. Il m’arrive de céder à la gourmandise devant quelque chose de peu recommandé mais de particulièrement alléchant, mais je le paie ! alors, c’est une question de choix : céder et avoir mal, ou bien résister et très vite ne plus y penser car rien dans mon corps ne vient me rappeler que j’ai fait un écart… (…).

Martine S. de Dordogne

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