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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Paula Violante, une guide vers la guérison

Paula Violante est thérapeute en psychothérapie, une “accompagnante”, comme elle aime se définir.
Avec douceur et enthousiasme, Paula nous conduit vers la compréhension de notre corps et de ses manifestations biologiques ou émotionnelles pour nous emmener vers la guérison ou, en tout cas, un meilleur confort de vie.

Comment en êtes-vous venue à soigner ?

Après une première expérience dans la restauration, j’ai voulu faire un bilan de compétences. Le résultat m’a permis de réaliser à quel point l’aide aux autres était centrale dans mes motivations. J’ai commencé par faire une formation de massages. J’ai lu, beaucoup, et, au fil des découvertes, j’ai amélioré ma technique et élaboré mon propre protocole de massages sur chaise et sur table. En touchant les gens, j’ai commencé à avoir des ressentis forts qui s’avéraient être justes.

Puis, une amie m’a fait découvrir Michel Odoul et son ouvrage Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi qui a été pour moi une révélation. J’ai ensuite lu les livres de Lise Bourbeau sur les 5 blessures, ceux de Jacques Martel et un grand nombre d’ouvrages qui m’ont ouvert d’autres portes.

Et vous avez ouvert votre cabinet ?

J’ai d’abord trouvé un travail administratif dans une maison de retraite. Mais très vite mon goût des autres a repris le dessus et j’ai essayé de rendre la vie des résidents plus douce et joyeuse. J’ai organisé des sessions de musique et de danse, par exemple. Jusqu’au jour où un monsieur dont le bras était douloureux est venu me voir. Je l’ai massé et cela lui a fait beaucoup de bien. J’ai ensuite massé le personnel de la maison de retraite et certains résidents. Les résultats furent tels que j’ai entrepris de me mettre à mon compte avec l’aide du directeur de l’établissement : ce dernier a accepté que je parte à condition que je revienne avec mon nouveau statut d’indépendant pour masser les personnes qui en avaient besoin.

Mais vous ne faites pas que masser ?

Non, je travaille avec les massages, la technique TIPI et la bioanalogie. Les massages sont une première approche pour la détente et un excellent premier pas vers le toucher.

Ensuite, j’utilise TIPI qui signifie Technique d’Identification des Peurs Inconscientes. C’est une technique qui permet de se souvenir et de revivre une situation stressante comme si c’était la première fois, pour la désamorcer grâce à l’écoute du ressenti physique. “Comme si c’était la première fois” est très important car c’est là que se situe la clé. Cela permet de vivre la peur différemment, dans un espace de sécurité. Il y a 2 manières d’utiliser cette technique : à chaud ou en différé. TIPI à chaud consiste à travailler sur l’instant. C’est un peu un “auto-apaisement” alors qu’on est complètement dans l’émotion. TIPI en différé permet de travailler une peur récurrente, une phobie ou une angoisse, mais nécessite l’aide d’un thérapeute qui accompagne la personne pour trouver la situation qui fait écho à sa peur. L’important est de déterminer l’instant qui est le plus stressant dans la situation donnée. La personne est guidée pour revivre la scène et pour procéder à la déprogrammation.

Vous parlez de peur “inconsciente”. Comment peut-on déprogrammer une peur alors qu’elle est inconsciente ? Elle ne peut pas être formulée…

Dans cette situation, peur inconsciente signifie qu’on n’en connaît pas la cause. “J’ai peur des souris”, c’est plus fort que moi, mais je ne sais pas pourquoi. L’intérêt de cette technique est simplement de vouloir gommer les manifestations d’angoisse  sans pour autant repartir dans les méandres de son histoire personnelle. Parfois une séance suffit. En général, il faut compter 2 ou 3 séances.

Quels types de peurs pouvez-vous déprogrammer ?

On peut travailler sur toutes les peurs, les phobies, les angoisses, la dépression, la peur du vide, de l’eau, le vertige, la liste est immense. Il y a juste un impératif : ne pas être dans la peur d’anticipation.
Si on dit par exemple, “Je ne veux pas prendre l’avion parce que je vais avoir peur”, mais qu’on n’a jamais pris l’avion de sa vie, TIPI ne peut pas aider à faire le travail. La situation de peur doit avoir été vécue.
En revanche, on pourra travailler sur la peur d’avoir peur, par d’autres moyens.

Pouvez-vous traiter des situations plus complexes ? Comme la peur de la réussite ?

Oui, ce sont des situations qui peuvent être traitées, mais, à ce moment-là, je préfère d’abord utiliser un outil de décodage, la bioanalogie, pour comprendre la croyance qui s’est mise en place et qui provoque des situations d’auto-sabotage. Tout dépend des cas à traiter. Quelqu’un qui travaille par exemple sur un projet important pendant des mois, et choisit de ne pas aller au rendez-vous de signature, ne sera pas traité comme une personne qui semble détruire systématiquement ce qu’elle construit.

Le décodage biologique permet de rechercher le sens d’un symptôme. C’est une approche qui peut compléter une pratique de médecine traditionnelle. Elle n’est pas une promesse de guérison, mais la possibilité d’un autre regard sur la maladie. Elle permet la découverte d’informations importantes pour notre réalisation personnelle au travers des prises de conscience.

Des personnes telles que Michel Odoul ou Jacques Martel s’intéressent à la symbolique d’un organe ou d’une partie du corps pour donner un sens à une manifestation biologique. Les réponses se trouvent souvent dans le passé.

Pourquoi, face à un même événement, certains développent une maladie et d’autres non ?

Il y a un facteur essentiel qui est la façon dont les événements ont été ressentis. C’est ce ressenti qui fera basculer vers la maladie ou pas. Ce n’est donc pas la situation en elle-même qui est douloureuse, mais la façon dont elle est vécue. Voila pourquoi deux personnes vivant des situations identiques auront des réactions différentes.

Quelles sont les situations où le corps est susceptible de compenser par une maladie ?

Il y a 4 conditions pour que ce soit le corps qui prenne la relève en apportant la “solution” au problème rencontré : l’évènement doit être SOUDAIN, INATTENDU, RESSENTI COMME SANS SOLUTION et VÉCU DANS L’ISOLEMENT (ne pas avoir pu en parler).

Que veut nous dire notre corps au travers d’un symptôme ?

Je dis souvent que le décodage biologique est comme le jeu du “quelle est la question ?”. Le corps apporte une réponse, à nous de trouver la bonne question. L’enquête débute sans jugement, simplement en étant dans le constat des faits.

Prenons l’exemple d’une douleur au bras. Le décodage biologique va chercher les causes du côté de la relation au père et de l’autorité.

Avec la bioanalogie, on va rechercher l’invitation du bras douloureux à agir, à se positionner autrement dans la relation, de façon plus fluide et en accord avec nos propres besoins. Cela peut aller du lâcher prise aux difficultés à agir en passant par des problèmes de réalisation.

Comment est-il possible qu’une même partie du corps fasse référence au père pour les uns, et soit relative à l’action pour les autres ? Pourquoi cette différence de signification ?

La signification reste la même. Dans le 1er cas, on parle de symbole, et dans le second on se base sur l’utilité du membre concerné. On parle de la même chose, mais de manière différente.

Le corps serait donc un lanceur d’alerte ?

Exactement. La douleur sert à attirer notre attention sur une partie du corps en souffrance et la maladie à trouver une solution temporaire, le temps de comprendre la réponse. Le travail du thérapeute est d’aider son patient à résoudre l’énigme.

Le décodage biologique peut-il être une aide pour les maladies chroniques ?

Bien sûr. Chaque maladie a sa signature et sa mission. Si une maladie touche un organe, on va chercher dans la symbolique de l’organe et dans son rôle. Cela va aider à comprendre beaucoup de choses. Toute cette compréhension se fait par le questionnement du thérapeute.

Pouvez-vous me donner un exemple de symbolique ?

Oui, le sang correspond à la famille, à la descendance, aux liens.

Les poumons vont nous parler de respiration, cela peut être relatif à un entourage étouffant ou au lieu de vie, de ce qui est vital pour nous.

Le cœur nous parle d’amour, de bienveillance et d’accueil.

En restant très basique, on a déjà des premières pistes. Mais si on approfondit, les significations peuvent être dissemblables. C’est la raison pour laquelle j’aime combiner différentes techniques. Au travers du questionnement, le champ lexical utilisé par le patient donne déjà un grand nombre d’informations. Si on prend une problématique simplifiée de conflit, certains vont dire “Lui, je ne peux pas le sentir” ou d’autres “Je ne peux pas le voir”. Pour une même émotion, les personnes vont utiliser des termes relatifs à des endroits du corps différents.

Avez-vous des exemples précis ?

Oui, je pense souvent à une fillette qui était terrorisée par l’eau. J’ai utilisé TIPI. Dans ce cas, la difficulté a été de trouver le moment exact qui créait l’angoisse. La petite fille était persuadée d’avoir peur en étant dans l’eau. Or, il s’est avéré que ce n’était pas l’environnement aquatique qui déclenchait la peur. En remontant dans le temps, on a constaté que son angoisse était au paroxysme quand le professeur disait “après, c’est à ton tour”. Dans la situation de la fillette, une seule séance a suffi pour désamorcer cette phobie de l’eau. Quelques mois après, je recevais de la part des parents une photo du bulletin avec un 20/20 en natation !

Un autre exemple concerne une jeune femme, très jolie, qui avait développé un psoriasis envahissant sur le visage. Grâce au décodage biologique, nous en sommes venues à parler de la famille. Il se trouve que la religion familiale donnait la prérogative aux parents de choisir le futur mari de leur fille. Le psoriasis, dans ce cas, constituait un rempart à un mariage forcé : le fait d’avoir un aspect repoussant était, dans la croyance inconsciente de cette jeune fille, une garantie de célibat. Le psoriasis a disparu dans les jours qui ont suivi la déconstruction de cette croyance.

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