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Vitamine D & vaginose bactérienne

On dénombre trois types d’infections vaginales. Par ordre décroissant de fréquence : la vaginose bactérienne, la vaginite à Candida et la vaginite à trichomonas. 20 % des femmes seraient sujettes à la vaginose bactérienne. Cette affection résulte d’un déséquilibre de la flore vaginale au profit de germes tels que Gardnerella vaginalis (1).
La vaginose bactérienne demeure souvent asymptomatique, mais parfois les symptômes deviennent « visibles », se manifestant sous forme de pertes vaginales malodorantes, voire de démangeaisons ou d’irritation. La consultation d’un médecin s’impose face à l’apparition de symptômes anormaux. Le traitement de l’affection passe par la prise d’un antibiotique (metronidazole, en général).
Très récemment, une étude de qualité – c’est-à-dire randomisée en double aveugle contre placebo – a montré que « le traitement d’une carence en vitamine D est une méthode efficace pour éliminer une vaginose bactérienne asymptomatique ». Je ne fais là que reprendre le titre même de l’étude (2) !

Pour aboutir à cette affirmation on ne peut plus claire, les chercheurs iraniens à l’origine de cette étude ont commencé par recruter un peu plus de 200 femmes jeunes carencées en vitamine D. Puis, à la moitié d’entre elles, ils ont donné de la vitamine D à raison de 2000 UI par jour pendant 15 semaines, tandis que l’autre moitié recevait simplement un placebo, c’est-à-dire un produit inactif.
Au terme de l’étude, le taux de vitamine D du groupe vitamine D est passé en moyenne de 9,5 ng/ml à 28 ng/ml, alors que celui du groupe placebo n’a pas bougé, demeurant autour de 9 ng/ml (3). Cela a manifestement eu une incidence sur le taux de guérison, qui a été de 19,2 % dans le groupe placebo, contre 63,5 % dans le groupe vitamine D, soit 3 fois plus ! Un résultat spectaculaire qui explique le ton « affirmatif » des chercheurs quant à l‘intérêt thérapeutique de la vitamine D en cas de vaginose bactérienne asymptomatique.

Pour finir, un conseil d’ami : Mesdames, arrêtez de fumer ! Non seulement le tabac semble favoriser l’apparition de la vaginose bactérienne mais, en plus, il nuit au bon métabolisme de la vitamine D. En cause, les dérivés du nathphalane, un composé présent dans la fumée de cigarette. On sait aujourd’hui que ces dérivés, notamment les tétralones, ont le pouvoir d’inhiber l’enzyme hépatique chargée de métaboliser la vitamine D, plus précisément de la convertir en 25(OH)D, soit la forme sous laquelle elle est mesurée dans notre sang !

(1) Il existe des probiotiques spécialement formulés pour aider à restaurer l’équilibre de la « flore intime »
(2) Taheri M., Treatment of vitamin D deficiency is an effective method in the elimination of asymptomatic bacterial vaginosis : a placebo-controlled randomized clinical trial, Indian J Med Res, 2015 Jun
(3) Pour rappel, l’insuffisance en vitamine D commence en dessous de 30 ng/ml et la carence, en dessous de 10 à 12 ng/ml

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