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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Z comme…

La dernière lettre de l’alphabet ! Qui est aussi la première de quelques ingrédients cosmétiques… Suite de notre dictionnaire explicatif pour en savoir chaque mois un peu plus sur ce que renferment réellement nos produits d’hygiène et de beauté.

Zea mays starch : Amidon de maïs

Vous le connaissez bien dans votre cuisine où il prend le nom de fécule, allège vos gâteaux et lie vos sauces. L’amidon de maïs a aussi ses fonctions cosmétiques, et elles sont nombreuses.

SON RÔLE : cette poudre blanche peut intervenir en tant qu’agent abrasif dans les gommages ou absorbant dans les déodorants ou les produits de soins pour peaux grasses. Antiagglomérant, il permet aussi d’ajuster la viscosité de la texture des crèmes et des gels. Sa forme poudrée le fait aussi fréquemment servir de base aux produits de maquillage, fards à paupières, blushes et bien sûr, poudres.
SON ORIGINE : la levure est un champignon (c’est principalement le Saccharomyces cerevisiae qui est utilisé en cosmétique) à classer, donc, dans les micro-organismes d’origine végétale.
À SAVOIR : l’amidon de maïs peut être responsable d’allergies alimentaires, même si elles sont assez rares. Mais il ne semble pas que cette caractéristique se retrouve en cas d’application cutanée, et cet ingrédient est aussi connu pour sa douceur sur la peau.

Zinc oxide : Oxyde de zinc

Il est naturel, mais pas à l’abri de quelques polémiques… même s’il est agréé par tous les labels bio.

SON RÔLE : l’oxyde de zinc connaît trois applications principales en cosmétique. Il représente un actif majeur des crèmes de change pour bébé du fait de ses propriétés antiseptiques et réparatrices de l’épiderme. C’est aussi, avec le dioxyde de titane, un écran anti-UV très largement employé dans les crèmes solaires bio. Ce pigment blanc, utilisé sous forme de poudre, peut enfin intégrer nombre de produits de maquillage.
SON ORIGINE : il est issu du règne minéral.
À SAVOIR : si l’oxyde de zinc semble sans risque pour la santé humaine (il n’est dangereux que s’il est ingéré en grande quantité), il est avéré en revanche qu’il n’est pas dénué de toxicité pour les organismes aquatiques (forcément touchés à un moment ou à un autre si l’on se baigne enduit de crème solaire…). Mais le principal risque associé à son utilisation résiderait dans sa réduction à la taille de nanoparticules, technique utilisée pour éviter le « film blanc » classique des solaires bio, assez inesthétique et très peu apprécié des consommateurs. Des études préliminaires montrent que ces particules de taille inférieure à un milliardième de mètre pourraient être, elles, fortement toxiques. D’une part, leur photoactivité (réaction à la lumière) produit des radicaux libres pouvant endommager l’ADN de la peau. D’autre part, on les suspecte de pouvoir pénétrer assez facilement à l’intérieur de l’organisme (notamment par le biais des petites lésions de la peau : eczéma, micro-coupures…) : leurs incidences sur la santé, dans ce cas, sont alors en grande partie inconnues mais elles inquiètent, car on sait que la taille très réduite des nanoparticules les rend d’autant plus réactives à leur environnement. Mais on a toujours le choix (et de plus en plus fréquemment dans les solaires bio) du « sans nanoparticules »…

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