De belles histoires pour la rentrée
Celles et ceux qui nous lisent fidèlement le savent, j’aime beaucoup les animaux. D’ailleurs, je pense qu’ils sont un atout de santé incroyable. Vous verrez, dans ce numéro, la belle histoire de Snoopy à l’Institut Curie, soignant parmi les soignants. Je suis sûre que nombre d’entre vous ont beaucoup de bonheur à cohabiter avec leurs chiens et chats, et s’en portent très bien. Chez moi, il y a, par intermittence, la petite Sylvia de mon grand garçon, et mon vieux chat chéri. Depuis plusieurs années, ce dernier est atteint d’une grave maladie auto-immune qui attaque ses dents. Son état a empiré au début de l’automne dernier. Tout maigre, il ne pouvait plus se laver ni pratiquement manger. Il a été soigné par une adorable vétérinaire qui a tenté l’impossible, mais son état était stationnaire. Pourtant, sans doute parce qu’une très gentille guérisseuse lui faisait un soin chaque jour, il tenait le coup. En dernier ressort, je me suis résolue à lui faire arracher presque toutes les dents au mois de février. Le miracle n’a pas eu lieu. Mais il continuait à ronronner, à réclamer des câlins et ne semblait pas se résoudre à lâcher l’affaire. Alors, malgré les remarques (compréhensibles) de certaines personnes me disant qu’il était peut-être temps de l’aider à partir, j’ai résisté. Jusqu’au dernier jour d’avril où j’ai finalement pris rendez-vous chez la vétérinaire ; il était temps de lui dire au revoir. Puisque ses heures étaient comptées, j’ai augmenté ce jour-là les doses d’antidouleur afin qu’il termine sa vie en douceur. Contre toute attente, il s’est jeté sur le poulet cru que je lui proposais. Avec appétit, il a continué à dévorer le lendemain. En arrivant chez la vétérinaire, il n’était plus question d’euthanasie. J’ai continué l’antidouleur et puis, un jour, j’ai tout arrêté. Son poil est redevenu quasi normal, il ne bavait plus, il se léchait à nouveau. Seul traitement : poulet cru tous les jours. Et pas n’importe lequel. Bien-être animal 1, Label rouge… Un vrai chat de luxe. Évidemment, avec lui, j’ai bonne mine d’expliquer qu’il faut limiter sa consommation de viande pour préserver la planète. Mais voilà : mon vieux chat, si gentil, a repris du poil de la bête et, avec les soins à distance de l’adorable Carole, le poulet semble l’avoir sauvé. Je croise les doigts pour que ce moment de grâce dure aussi longtemps que possible, même si je sais bien que tout a une fin. D’autant que j’ai promis aux oiseaux du jardin qu’il serait pour moi le dernier chat.
En parlant de fin, ce numéro de rentrée est bien particulier : vous y trouverez les derniers articles de notre cher Dr Gloaguen. Journaliste chez Rebelle-Santé depuis 27 ans, il prend aujourd’hui une retraite bien méritée pour se consacrer pleinement à ses proches. Merci pour tout Daniel !
Je vous souhaite une très belle fin d’été, avec des éclats de rire en plein cœur (spéciale dédicace à qui se reconnaîtra !).
Sophie Lacoste