Le « bon gras » anticancer

Connaissez-vous l’acide docosahexaénoïque (DHA) ? Cet acide gras que l’on trouve en grande concentration dans le poisson, connu pour ses propriétés anti-inflammatoires et pour améliorer les capacités cognitives ? C’est lui qui a surpris une équipe de chercheurs de l’Université de Louvain, en Belgique, en freinant la croissance des cellules tumorales. Mieux : in vitro, il dissout les tumeurs en quelques jours. Les scientifiques ont d’abord utilisé des cultures de cellules tumorales. En présence de DHA, ces cellules grossissent avant d’imploser. Ils ont ensuite fourni un régime enrichi en DHA à des souris ayant des tumeurs et les effets se sont confirmés. Bien entendu, de nouvelles recherches doivent être menées pour une application de ces résultats dans le traitement de cancers, mais on peut déjà veiller à ne pas manquer de cet acide gras dont nos régimes alimentaires sont pauvres : nous en consommons en moyenne 50 à 100 mg par jour. Or, les apports recommandés sont de 250 mg pour les adultes. On trouve des oméga 3-DHA dans les huiles de poisson ou dans des micro-algues.

Magazine

Produit

À lire aussi

Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.