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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Essure®, des implants contraceptifs pas si anodins… 

En 2017, nous avions déjà parlé de ces petits ressorts placés à l’entrée des trompes de Fallope pour une stérilisation présentée comme hyper efficace, rapide et sans inconvénient. À l’époque, le président du Collège national des gynécologues et obstétriciens de France s’inquiétait pourtant des conséquences possibles de la technique : “Le problème est qu’il n’y a pas encore de protocole de retrait des implants“. Depuis, silence radio… Mais le 19 octobre dernier, le collectif de journalistes Splann ! a publié une longue enquête sur le sujet. Essure® a été commercialisé entre 2002 et 2017. En 2009, ce fut même la technique de stérilisation la plus commune en France. Sur 1 million d’implants vendus dans le monde, 240 000 ont été utilisés dans notre pays. Depuis le début de l’implantation de ces petits ressorts, des femmes se sont plaintes d’effets secondaires : allergie au nickel, mauvais positionnement des ressorts, fibromes… En 2004 déjà, des études pré-cliniques auraient sans doute pu ou dû être prises en compte un peu plus sérieusement car elles montraient des problèmes de relargage d’étain et de corrosion des implants au fil du temps. En 2014, le marquage CE d’Essure® a été suspendu pour trois mois, interrompant sa commercialisation. En 2015, l’Agence du Médicament (ANSM) a placé Essure® sous surveillance renforcée suite à l’augmentation des signalements d’effets secondaires. Le 7 avril 2017, un rapport commandé par l’Agence lui a été rendu, montrant la dangerosité des implants, mais il n’a pas été publié. Le 19 avril, un comité scientifique de l’ANSM s’est réuni et, malgré le rapport, n’a pas remis en cause la commercialisation d’Essure®. En août 2017, le marquage CE a de nouveau été suspendu temporairement. Puis, en septembre 2017, les implants ont enfin été retirés du marché. Aujourd’hui, environ 30 000 femmes ont dû subir une ablation des trompes de Fallope ou de l’utérus, seul moyen de se débarrasser des implants Essure®. Cela représente environ 15 % des femmes chez lesquelles cette technique de stérilisation a été employée. Heureusement, ces opérations sont généralement suivies d’une amélioration immédiate de l’état de santé des femmes. En juin 2016, une association d’entraide, de soutien et d’informations destinée aux femmes souffrant des suites d’Essure® s’est constituée : l’association Resist (www.resist-france.org).

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