Le confinement n’a pas encouragé la natalité
En mars et avril 2020, en Europe, nombre de couples se sont retrouvés en tête-à-tête sans avoir le droit de sortir de chez eux ou presque. Cette promiscuité forcée aurait pu provoquer une hausse de natalité 9 mois plus tard. C’était sans compter sur le grand ménage de printemps, les séries à la télé, les réseaux sociaux, les reprises de contact avec les vieilles connaissances, les recettes de cuisine à tester, le bricolage, ou les livres à lire en retard… Car non, la natalité n’a pas bondi, au contraire. Un bilan effectué par le CHU de Lausanne montre qu’au contraire, en janvier 2021 (soit 9 mois plus tard), le nombre de naissances a chuté de 14 %. Le Dr Léo Pomar, sage-femme et échographiste, auteur principal de l’étude, indique que cette baisse est plus sensible “dans les pays où les systèmes de santé étaient en difficulté et où la capacité hospitalière était submergée.” Peut-être aussi l’état préoccupant du monde a-t-il freiné l’envie de procréer.