Un doigt coincé dans une porte, est-ce toujours grave ?

Courant d’air et porte qui claque, portière de voiture fermée par inadvertance, transport d’un meuble lors d’un déménagement ou encore activité professionnelle ou de loisir… les raisons de se coincer un doigt ne manquent pas dans la vie quotidienne. Que faire dans une telle situation ? 

Si les enfants sont particulièrement visés par l’écrasement de doigt (3,5 % des accidents domestiques les concernant), toujours très douloureux, les adultes ne sont pas en reste. C’est généralement la troisième phalange, celle située au bout du doigt, qui en fait les frais. Et rassurez-vous, les cas d’avulsion unguéale (l’ongle qui « saute ») ou d’amputation demeurent assez rares.

Évaluer la sévérité…

Tous les degrés de gravité existent, selon la nature de l’accident. Schématiquement, on décrit plusieurs stades de gravité. Chacun nécessite un geste en urgence. Dans tous les cas, retirez les bagues qui pourraient constituer une source de garrot.

  • Il n’y a pas de plaie, l’ongle est bien adhérent. L’urgence est de calmer la douleur.
  • L’ongle, écrasé, rougit puis bleuit rapidement. L’urgence consiste à percer l’ongle avec un trombone chauffé au rouge pour permettre l’écoulement de l’hématome, très douloureux. Un geste couramment effectué en service d’urgences.
  • Avulsion de l’ongle. L’ongle a « sauté ». Il faut d’abord replacer l’ongle dans son lit pour envisager sa reprise et, bien entendu, consulter rapidement.
  • Plaie phalangienne importante. Une désinfection s’impose (lavage à l’eau tiède avec un savon type savon de Marseille), puis la pose d’un pansement avant une consultation médicale pour la prescription éventuelle d’antibiotiques.
  • La phalange est très déformée, faisant craindre une fracture. Une radiographie s’impose.
  • Une ou plusieurs phalanges sont coupées. Il faut la ou les conserver dans de la glace (pas en contact direct) et se présenter le plus vite possible dans un service d’urgences ou mieux, s’il en existe à proximité, dans un hôpital disposant d’un service du type « SOS mains ». Attention, ne faites rien boire à la victime qui doit rester à jeun, car une intervention en urgence s’impose pour tenter la greffe.

… Et soulager la douleur

Quel que soit l’état du doigt, il va falloir soulager les douleurs. Si les antalgiques constituent une aide importante, plusieurs autres techniques permettent de les diminuer significativement :

  • Mettez le doigt en l’air, pour diminuer l’afflux de sang et donc la pression dans le doigt. Le doigt levé permet également de diminuer un saignement.
  • Si vous en disposez, mettez votre doigt dans la glace. Évitez le contact direct en interposant un linge. À défaut, mettez le doigt sous l’eau froide.
  • Dans certains cas, la compression de la zone pincée va soulager les douleurs.
  • En cas de douleurs liées au mouvement du doigt, n’hésitez pas à l’immobiliser avec un bandage en vous servant des doigts voisins qui vont constituer des tuteurs.

Enfin, même si le traumatisme paraît bénin (simple écrasement sans lésion apparente), consultez un médecin – surtout si les douleurs persistent – afin de vérifier qu’il n’y a pas de fracture de la phalange (radiographie).

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