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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Apnée du sommeil : attention danger !

“Avec ce tĂ©moignage, j’aimerais partager une expĂ©rience qui se termine bien, afin qu’elle puisse servir Ă  certains d’entre vous.

J’ai toujours Ă©tĂ© hyperactive, je faisais trois mĂ©tiers en mĂŞme temps, courais dans tous les sens et ne m’arrĂŞtais jamais. Rien ne me remplissait vraiment, sauf mes activitĂ©s professionnelles, je ne prenais pas de temps pour moi. Jusqu’au jour oĂą j’ai dĂ» cesser brutalement mes activitĂ©s pour gĂ©rer un problème familial mĂ©dical, puis il y a eu la Covid… Depuis, je suis moins dans le “faire” et obligĂ©e de me poser beaucoup plus. C’est lĂ  que des symptĂ´mes divers et variĂ©s ont commencĂ© Ă  apparaĂ®tre : grosse fatigue dès le rĂ©veil allant jusqu’à l’épuisement, manque de motivation, troubles de la mĂ©moire, irritabilitĂ©, manque de confiance, maux de tĂŞte insupportables, tout ça jusqu’à des Ă©tats dĂ©pressifs dĂ©stabilisants…

Il y a trois ans, conseillĂ©e par ma compagne qui avait remarquĂ© que je respirais mal la nuit, je suis allĂ©e voir un mĂ©decin. Je lui ai parlĂ© d’apnĂ©e du sommeil, pensant qu’il me proposerait de faire des tests. Mais il a balayĂ© ça d’un revers de main : “L’apnĂ©e, c’est une mode, tu es fatiguĂ©e, prends des vitamines, la conjoncture actuelle n’arrange rien. Il faut serrer les dents et s’adapter.” J’en suis restĂ©e lĂ . Mais, il y a trois mois, ma compagne a pris peur. La nuit, je m’arrĂŞtais de respirer par Ă -coups. J’en ai parlĂ© Ă  ma psy qui, elle, m’a prise au sĂ©rieux. TestĂ©e elle-mĂŞme pour l’apnĂ©e et appareillĂ©e depuis presque deux ans, elle a immĂ©diatement vu les similaritĂ©s entre son cas et le mien. Tout s’est alors très vite enchaĂ®nĂ©. J’ai pris rendez-vous avec son spĂ©cialiste et, au retour de mes vacances, j’ai fait un test avec un appareil toute une nuit pour observer respiration, ronflements, rythme cardiaque et j’en passe, 28 Ă©lectrodes. DĂ©guisĂ©e en TĂ©lĂ©tubbies du pays de Robocop, j’ai passĂ© une nuit avec une sorte d’ordinateur sur le thorax. Le lendemain, j’ai rapportĂ© le matĂ©riel afin que les donnĂ©es soient analysĂ©es. Je devais recevoir les rĂ©sultats trois semaines plus tard.

Trois heures après, le tĂ©lĂ©phone sonnait. C’était le spĂ©cialiste, pour un rendez-vous en urgence Ă  son cabinet afin de mettre un traitement en place rapidement. Il m’avait diagnostiquĂ© une apnĂ©e du sommeil sĂ©vère qui me mettait en danger de mort toutes les nuits : “Avec vos rĂ©sultats, vous risquez l’AVC ou l’arrĂŞt cardiaque…, vous ĂŞtes une Survivor ! Votre cerveau et votre cĹ“ur manquent d’oxygène toutes les nuits…”

RĂ©sultats des tests : 498 apnĂ©es dans la nuit, 53 % de la nuit, je ne respire pas, je fais 55 apnĂ©es/heure. Toutes les deux ou trois respirations, je m’arrĂŞte de respirer pendant 26 Ă  50 secondes, ma SAT (saturation en oxygène, normalement comprise entre 95 et 100 %) descend rĂ©gulièrement Ă  83, parfois mĂŞme jusqu’à 73 durant la nuit…

Le jour-même, une machine a été installée à mon domicile afin de m’aider à mieux respirer la nuit.

Cela doit faire des dizaines d’annĂ©es que je ne rĂ©cupère pas, je ne rentre jamais en sommeil profond, que je suis en mode survie. J’étais en permanence comme un gamin qui n’a pas fait sa sieste… et qui est Ă  fleur de peau, Ă©nervĂ©, irascible…

Depuis 15 jours, j’ai donc un appareil, je revis, je ne peux expliquer avec des mots comment je me sens, mais c’est du bonheur. Même si quelques maux de tête font encore leur apparition dans la journée, je me réveille reposée, calme et j’ai retrouvé la pêche, l’envie, la motivation, je sens que je vis enfin.

Merci à ma compagne, ma psy et ce médecin qui a laissé la médecine générale pour se spécialiser dans les troubles du sommeil et particulièrement l’apnée du sommeil.

J’espère que mon expĂ©rience pourra aider certains d’entre vous ou votre entourage.”

Danièle de Seine-et-Marne, 62 ans


Un ouvrage consacré à ce sujet vient tout juste de paraître aux éditions Mosaïque-Santé.

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