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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Bénigne mais douloureuse… la cystite

Nombreuses sont les femmes qui souffriront un jour ou l’autre d’une cystite, autrement dit d’une inflammation de la vessie.

S’il est nécessaire de consulter son médecin pour confirmer l’existence d’une cystite et la traiter, son diagnostic est souvent le fait de la patiente elle-même, a fortiori lorsqu’il s’agit d’une récidive. En effet, la cystite, autrement dit l’inflammation aiguë ou chronique de la paroi interne de la vessie, quelle que soit son origine, se manifeste toujours de façon caractéristique par une sensation de lourdeur ou une douleur du bas-ventre au-dessus du pubis, des brûlures urinaires et une envie très fréquente d’uriner (quelques gouttes à cha­que fois). Et, parfois, les urines deviennent troubles, signe d’une infection. En effet, la cystite est le plus souvent d’origine infectieuse, bactérienne (escherichia coli, colibacille…) ou le fait d’un champignon (candida albicans).

Absence de fièvre

Fait important, la cystite ne s’accompagne jamais de fièvre ni de douleurs lombaires. L’absence de ces deux symptômes majeurs permet d’éliminer la redoutable pyélonéphrite, autrement dit l’infection rénale, autrement plus grave.
Dans la cystite isolée, et donc non compliquée, l’infection se cantonne à la vessie. Mais attention, faute d’un traitement efficace et rapide, les germes présents dans la vessie peuvent « remonter » vers le rein !

Essentiellement féminine

L’homme est rarement concerné, sauf lorsqu’il existe un adénome de la prostate, par exemple, rendant l’évacuation des urines plus compliquée. La femme a donc l’apanage de la cystite pour des raisons qui ne sont pas sexistes, mais simplement anatomiques : proximité du méat urinaire et de la zone ano-rectale (germes fécaux) et urètre court, l’ensemble rendant les rapports sexuels parfois contaminants. La grossesse est une période à risque.

Antibiotiques et jus de cranberry

Après confirmation du diagnostic d’infection par un examen des urines, le traitement passe par l’antibiothérapie lorsque l’infection paraît « carabinée » (urines troubles ou malodorantes). Dans les cystites « légères », le jus de cranberry (canneberge) a fait ses preuves en prévention comme en traitement. La cranberry s’oppose à l’adhésion des bactéries sur la paroi vésicale. Enfin, n’oubliez pas de diluer les urines pour « nettoyer » la vessie en buvant beaucoup : 2 à 3 litres d’eau par jour.

Examens complémentaires

En cas de cystites à répétition, des examens complémentaires sont nécessaires à la recherche d’une anomalie de « l’ar­bre urinaire » (malformation ou anomalie rénale, calculs rénaux ou vésicaux, reflux vésico-urétéral, rétrécissement ou diverticule de l’urètre, dilatation d’un uretère, tumeur vésicale, polype, brides hyménéales…).

Prévention

La qualité de l’hygiène intime est essentielle. La toilette et le séchage doivent toujours s’effectuer d’avant en arrière afin de ne pas contaminer les voies urinaires. Mais attention, une toilette vaginale trop intensive expose aux cystites en bouleversant la flore bactérienne normale (flore de Döderlein) ! Il faut aussi éviter la déshydratation qui favorise la concentration bactérienne dans les urines, éviter le port de vêtements trop serrés (jeans), privilégier les sous-vêtements en coton et lutter contre la constipation.

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