Bouillon blanc (Verbascum thapsus)
N’hésitez pas à utiliser le bouillon blanc pour ses vertus thérapeutiques connues depuis l’antiquité !
Appelé également molène, herbe de St Fiacre, herbe à bonhomme, blanc de mai ou cierge de Notre-Dame, le bouillon blanc (verbascum thapsus) est une plante très commune qui pousse dans les terres incultes, les talus, les fossés en plaine et en moyenne montagne. Vous l’avez certainement déjà rencontré. Il se reconnait à sa grosse tige rigide en forme de cierge, garnie dans sa partie supérieure de fleurs jaunes pâles, serrées autour d’elle en gros épis compacts et velus. Les fleurs et plus spécialement les corolles qui se détachent facilement du calice, se récoltent pendant tout l’été, dès qu’elles sont épanouies. Il faut les faire sècher rapidement et les conserver à l’abri de l’humidité pour leur éviter de noircir.
Utilisé depuis toujours
Le bouillon blanc est connu depuis l’Antiquité pour ses vertus thérapeutiques. Mais les Anciens préféraient sa racine, astringente, à ses fleurs dont, semble-t-il, ils ne connaissaient pas les vertus adoucissantes, pectorales, antispasmodiques et légèrement diurétiques. C’est au Moyen-Âge que l’on a commencé à employer les fleurs de bouillon blanc pour soigner coups de froid, toux et autres maux de gorge. A l’époque, on les utilisaient même contre les affections aiguës du tube intestinal et des voies urinaires (diarrhées, colites, etc.). Au début de notre siècle, le Docteur Leclerc, chef de file de l’Ecole Française de Phytothérapie, déclarait : “J’ai vu plus d’un vieil asthmatique soulagé par l’usage d’une infusion de fleurs de bouillon blanc qui paraît exercer une légère action narcotique”. Il en recommandait l’usage dans le traitement des problèmes aigus et chroniques des bronches. A juste titre, puisqu’on sait aujourd’hui que ces fleurs qui font partie des quatre fleurs pectorales (en réalité au nombre de sept : pied de chat, coquelicot, mauve, violette, guimauve, tussilage et bouillon blanc) sont particulièrement indiquées en cas de bronchite, pharyngite et trachéite.
Récolte d’été
Pour faire votre tisane de bouillon blanc, il faut utiliser les fleurs. Vous pouvez en trouver en pharmacies ou magasins de diététique et, l’été prochain, pensez à les cueillir !
Une activité scientifiquement prouvée
Des études menées au cours de ces dernières années montrent que la décoction de fleurs de bouillon blanc inhibe la propagation du virus grippal. On sait également qu’elle a une action antiseptique et qu’elle lutte contre l’inflammation des muqueuses. En plus, elle calme la toux et favorise l’expectoration : c’est le remède spécifique des trachéites et des bronchites. A l’heure actuelle, le bouillon blanc entre d’ailleurs dans la composition de très nombreux produits pharmaceutiques destinés à combattre les affections respiratoires. Vous avez le nez rouge, la gorge irritée, les bronches enflammées. N’attendez pas que la maladie se complique. Soignez-vous avec le bouillon blanc. Vous pouvez l’utiliser en tisane à raison d’une poignée de fleurs par litre d’eau. Faites infuser dix minutes et filtrez avec un linge fin pour retenir tous les poils du calice ou des étamines. Buvez trois tasses par jour, de préférence loin des repas. Il existe également en sachets-doses associé avec mauve, guimauve, coquelicot, tussilage, pied de chat, souci, serpolet, lierre terrestre, réglisse, mélisse, reine des prés et chiendent.
D’autres indications
En Allemagne, on prépare un remède contre les hémorroïdes et les maux d’oreille en faisant macérer les fleurs de bouillon blanc dans de l’huile d’olive.