Choisir la médecine chinoise
Le monde occidental s’ouvre peu à peu à un mode de fonctionnement plus large dans lequel s’inscrit la médecine chinoise. La difficulté de cette approche réside en la culture asiatique si éloignée de la nôtre. Mais il y a tant de bénéfices à la comprendre, que cet article va tenter d’en présenter quelques simples fragments soumis à l’intérêt de chacun pour aller plus avant.
La mémoire du monde recèle bien des victoires sur les maux qui rongèrent ses populations. L’évolution de la science peut se glorifier d’avoir résolu nombre de problèmes qui réduisaient le cours de l’existence à la moitié du temps accordé aujourd’hui à la durée de la vie.
AUTRE VIE, AUTRE MÉDECINE
Un retour à la source s’avère nécessaire. Certains l’ayant compris se détournent du superflu, du trafiqué et du manipulé.
Il est question, vous l’avez bien compris, des toxiques qui empoisonnent la vie et polluent la planète. Les additifs qui colorent et donnent à la fadeur des aliments dégénérés un semblant de goûteux s’emploient aussi à détruire les cellules nerveuses. Les pesticides qui sèment la mort sur les insectes n’épargneront pas longtemps les hommes. Malgré l’évidence nous cherchons encore les causes de nos souffrances sans déceler le moins du monde la part de responsabilité de notre société qui commence par notre propre comportement.
Pendant ce temps de surconsommation et de surenchérissement des illusions, la nature se venge en nous faisant tomber malade de nous-mêmes.
COMPRENDRE LA MÉDECINE CHINOISE
Les connaissances ancestrales parvenues jusqu’à nous sont les garantes d’un savoir abouti. Issues de l’expérience continue de chercheurs et de praticiens, elles reposent conjointement sur la philosophie et sur la logique d’une civilisation davantage soucieuse du fond que de la forme. C’est toute la différence avec la médecine occidentale qui s’applique à traiter le symptôme avant d’en rechercher la cause profonde.
LES TROIS TRÉSORS DE L’ÊTRE
Les San Bao ou Trois Trésors schématisent la constitution d’un être humain.
Le Qi, ou processus dynamique du fonctionnement vital, s’exerce en tant que responsable de l’hérédité et pour cette part il est stocké dans les reins et pourra être puisé tout au long de l’existence. Lorsque le Qi est présent, la vie manifeste son mouvement. De lui dépendent toutes les formes d’expression de l’énergie. Ses dysharmonies provoquent la maladie.
Le Jing, ou substance vitale, est la racine de la vie. Il détermine la qualité potentielle de la reproduction et de son développement. Le Jing est l’élément qui imprègne le corps et son fonctionnement du début à la fin de l’existence. Ses dysharmonies troublent le développement et accélèrent sa dégradation, par exemple le vieillissement.
Le Shen est la subtilité de l’être, on le traduit souvent improprement par la notion d’esprit. Il serait préférable de lui accorder le titre de conscience. En fait, le Shen est associé à la capacité de penser, donc de s’émouvoir.
L’expression de la vie est donc constituée des trois trésors que sont : Jing le principe vital, Qi sa dynamique, Shen son organisation. Ces trois-là sont inséparables et forment l’unité de l’être.
À LIRE :
Troubles psychiques en médecine chinoise, de Philippe Sionneau aux éditions Guy Trédaniel.
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