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E comme…

Sauriez-vous identifier une huile de palme derrière l’appellation Elaeis guineensis, un actif autobronzant anodin derrière l’Erythrulose ou un filtre anti-UV suspecté de toxicité derrière l’Ethylhexyl methoxycinnamate ? Suite de notre dictionnaire explicatif pour en savoir chaque mois un peu plus sur ce que renferment réellement nos produits d’hygiène et de beauté.

ELAEIS GUINEENSIS KERNEL OIL : HUILE DE PALME

Pour préserver les écosystèmes, des circuits de production d’huile de palme bio et durable ont commencé à se mettre en place. On en retrouve par exemple dans ce lait corporel hydratant…

SA FONCTION : émolliente (qui adoucit et assouplit la peau), elle est aussi très riche en acides gras, étant ainsi dotée de propriétés régénérantes, hydratantes et restructurantes de l’épiderme.
SON ORIGINE : c’est une huile végétale et naturelle.
À SAVOIR : le palmier à huile, qui s’épanouit sous les climats tropicaux, est d’une culture très rentable, faisant de cet ingrédient une matière première cosmétique très bon marché… et amenant une culture intensive, au détriment des forêts naturelles, abris principaux notamment des orangs-outangs, ainsi menacés d’extinction. La déforestation sauvage entraînerait aussi de façon conséquente les émissions de CO2. Naturelle donc, mais pas très écolo…
SES PRODUITS : crèmes, sérums, gels-douches, maquillages, masques, laits démaquillants… on peut trouver de l’huile de palme dans de très nombreux cosmétiques, bio ou non.

ERYTHRULOSE

SA FONCTION : moins connue que la dihydroxyacétone, cet autre actif autobronzant est pourtant souvent utilisé en association avec elle, pour permettre d’obtenir un (faux) hâle plus homogène, de couleur moins orangée et plus naturelle, également plus progressif et prolongé.
SON ORIGINE : l’érythrulose est obtenue par synthèse sur une base végétale : c’est en effet un sucre naturellement présent dans les cellules des plantes.
À SAVOIR : comme la dihydroxyacétone, l’érythrulose fonctionne par réaction avec les acides aminés des protéines présentes dans les cellules mortes de la couche cornée de la peau, pour provoquer la formation de pigments bruns. N’étant pas absorbée par l’organisme, elle ne présente aucune toxicité.
SES PRODUITS : tous les autobronzants, qu’ils soient issus de la cosmétique conventionnelle ou bio.

ETHYLHEXYL METHOXYCINNAMATE

Aux côtés de l’Ethylhexyl methoxycinnamate, un écran minéral (le dioxyde de titane) et un autre filtre anti-UV synthétique interviennent dans ce fond de teint « anti-âge »…

SA FONCTION : ce filtre solaire offre une protection ciblée contre les UVB, responsables des coups de soleil en cas d’exposition prolongée.
SON ORIGINE : c’est un filtre anti-UV synthétique.
À SAVOIR : il est généralement considéré comme sûr d’emploi et non-allergisant (ce qui est assez rare pour un filtre synthétique), mais il est suspecté d’effets œstrogéniques et de perturber le métabolisme des lipides.
SES PRODUITS : interdit en bio, on ne le trouve que dans les produits solaires (pour le corps, le visage, les lèvres, les cheveux…) de la cosmétique conventionnelle, mais il est alors présent de façon quasi-systématique, en association avec d’autres filtres, souvent également synthétiques. Il intervient aussi assez souvent dans les crèmes de soin anti-âge ou les fonds de teint affichant un SPF censé garantir la peau des effets accélérateurs de vieillissement des rayons UV.

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Pour aller plus loin

Filtres dangereux pour la santé…

Le soleil est indispensable à la vie et très bon pour la santé. Mais on sait aussi que ses rayons comportent des aspects plus nocifs (coups de soleil, vieillissement prématuré de la peau, mélanomes…). À moins de rester à l’ombre (ce qu’on ne saurait faire tout l’été), le meilleur moyen de bronzer sans danger reste la crème solaire. Pourtant, parfois, la protection semble aussi problématique que l’exposition…