Belle-Santé n° 137

2,00 

Juillet – Août 211

Dans ce numéro :

Cosméto : votre peau au soleil
Pharmacie nature : prescription pour passer en douceur la ménopause (3)
La tomate pour votre santé et votre beauté !
Acupression et réflexologie : drainage et détox
La dysidrose
Les couleurs du bien-être, par Davina
Prescription nature : en cas de jambes lourdes
Urgences : le torticolis
Nutrithérapie : contre l’hypertension
Et toutes vos rubriques habituelles…

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Caractéristiques

UGS : N/A Catégorie :

La vraie liberté !

Se faire vacciner ou non, manger des produits laitiers ou non, utiliser une oreillette pour téléphoner avec son portable ou le poser contre sa tempe, fumer ou ne pas fumer… On a le choix. On est libre, mais cette liberté n’est réelle que si elle est accompagnée d’une information objective.
Si on vous dit qu’il faut manger trois produits laitiers par jour et qu’ils sont indispensables à la santé de vos os, vous les mettrez au menu sans compter. Si vous savez qu’au contraire, le calcium des produits laitiers ne peut pas grand-chose pour vos os et, pire, que ces aliments sont générateurs d’allergies, qu’ils sont suspectés de bien des défauts à la lecture des études épidémiologiques (leur consommation serait, par exemple, proportionnelle à la survenue de certains cancers hormono-dépendants et aux risques cardio-vasculaires…), vous ne les mangerez peut-être plus d’un si bon appétit. Bien sûr, vous continuerez éventuellement à vous régaler d’un bon petit chèvre ou de reblochon, mais en connaissance de cause et sans excès !
Avant de vous faire vacciner ou de conduire pour cela vos enfants chez le médecin, on devrait vous informer sur le véritable rapport « bénéfices/risques » de ce qu’on veut vous injecter ; lisez par exemple le livre Vaccinations, les vérités indésirables de Michel Georget pour vous faire une idée.
Pour la cigarette, c’est simple, elle est dans le collimateur de tout le monde. Tant et si bien qu’on ne mesure plus les dégâts engendrés par la culpabilité de certains fumeurs pour qui la dépendance devrait susciter quelque tolérance et un soutien vers le sevrage plus qu’une réprobation ouverte et répétée.

Les exemples sont nombreux où l’information qui nous est transmise est dictée par les intérêts de quelques énormes multinationales et non par l’intérêt des consommateurs. Mon dernier exemple concerne le téléphone mobile. On attend les résultats d’une grande étude, baptisée Interphone, regroupant les données récoltées en 2004 dans de nombreux pays au sujet d’un lien éventuel entre l’usage du portable et l’apparition de tumeurs cérébrales. Les premiers chiffres de l’étude ne sont arrivés qu’en 2010 (5 ans après le début de l’analyse des données) et ne se basent que sur deux formes de tumeurs et seulement dans 13 pays (l’Australie, le Canada, la Finlande, l’Italie et la Nouvelle-Zélande, qui entrent dans le cadre de l’étude, ne figurent pas dans les chiffres…). Ils montrent un risque de gliome supérieur de 40 % et un risque de méningiome supérieur de 15 % pour les utilisateurs intensifs. Rien de significatif d’après les chercheurs, pas de quoi établir un lien de cause à effet. Pour le Dr Christopher Wild, directeur de l’Agence Internationale de Recherche sur le Cancer : « Le risque accru de cancer du cerveau n’est pas établi à partir des données de l’étude Interphone. Cependant, des recherches sur une durée plus longue d’utilisation et tenant compte de la tendance d’utilisation croissante des téléphones mobiles, en particulier chez les jeunes, doivent être poursuivies sur l’utilisation du téléphone portable et du risque de cancer cérébral. » On n’a toujours pas les chiffres concernant les neurinomes, les tumeurs de la glande parotide et les tumeurs dans les régions du cerveau les plus exposées aux radiations des portables. De quoi se poser des questions, non ?
Non seulement tous les chiffres ne sont pas encore publiés, mais les conflits d’intérêts ne sont pas déclarés : l’étude est financée par les opérateurs eux-mêmes. Comment être sûr de sa transparence ? de son indépendance ?
Il paraît de plus en plus clair que la téléphonite aiguë avec les portables est dangereuse… Comme en toute chose, certains y sont plus sensibles que d’autres (certaines personnes ne supportent pas la simple présence d’un mobile allumé à quelques mètres !), et on a le droit de trouver indispensable cet outil de la vie moderne. Mais il faut pouvoir l’utiliser en toute connaissance de cause. Une fois les risques clairement énoncés, à chacun de décider de ce qu’il doit faire ou de ce qu’il préfère. Cette liberté-là est précieuse, elle n’existe que lorsque l’on est objectivement informé.

Je vous souhaite un très bel été et une bonne lecture.

Sophie Lacoste

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