Interactions plantes et médicaments : les précautions à prendre
Les plantes sont parfois prises sans vérification préalable alors qu’elles peuvent, pour certaines, venir interférer avec des traitements médicamenteux. Emmanuelle Guilbaudeau, praticienne en herboristerie, nous éclaire sur les points de vigilance.
Lorsque l’on souhaite faire appel à la phytothérapie, il faut, en premier lieu, savoir à qui s’adresse le traitement : une femme sous contraception, enceinte ou allaitante, un homme sous traitement médical, une personne hypersensible à tout ce qu’elle ingère, une personne âgée, un bébé ? Ensuite, il s’agit de porter une attention particulière à l’existence d’éventuels troubles graves du métabolisme général, tels qu’un diabète de type 2, une insuffisance cardiaque, respiratoire, rénale, hépatique, etc., nécessitant un traitement médical. « Dans ces cas particuliers, une étroite collaboration doit se faire avec les médecins, seuls habilités à poser des diagnostics, et à prescrire des analyses sanguines. Car ces médicaments dits « à fenêtre thérapeutique étroite » ne peuvent en aucun cas être altérés par la prise de plantes, qui mettraient le traitement en péril, voire la vie du patient en danger« , explique Emmanuelle Guilbaudeau.
Les médicaments concernés
Les traitements potentiellement perturbés par l’ingestion de plantes concernent les catégories suivantes de médicaments : immunosuppresseurs, anticonvulsivants, régulateurs des troubles bipolaires, anticoagulants, hormones thyroïdiennes, insuline, chimiothérapie, bronchodilatateurs, certains antibiotiques, etc. Et certaines plantes doivent alors être évitées : « Le curcuma est classé dans les plantes hépatiques, antioxydantes, précise Emmanuelle Guilbaudeau. Si vous prenez un médicament qui doit être métabolisé par le foie et du curcuma en dose importante, vous pouvez empêcher l’absorption du médicament.«
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