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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Je suis NUX VOMICA

Et que ça saute !

Mon problème numéro 1 : il n’y a que 24 heures dans une journée. Alors je pousse les murs, j’abuse, je « me dope »… Je suis le candidat parfait au surmenage et à l’auto-intoxication. Autrement dit, l’un des portraits les plus courants de nos jours !

Ma philosophie de vie

Allez, allez, on avance là, on n’a pas que ça à faire. Qu’est-ce que tu veux, toi ? Tu ne vois pas que je travaille ? Comment ça encore ? Ben oui, encore, tu crois que l’argent tombe du ciel ? Que la boîte tourne toute seule ? Tu as vu cette pile de dossiers ? Elle ne va pas se traiter par l’opération du Saint-Esprit. Va plutôt me chercher un café. Oui oui, je sais, c’est le septième et il n’est que 8 h 15, mais ça me réveille, tu es encore là mais tu attends quoi ? D’ailleurs, rapportes-en deux, plutôt, merci.

J’avais organisé un dîner d’affaires mercredi prochain, le 25, mais il paraît que le 25, c’est Noël, et qu’il faut donc déplacer… C’est pénible ces jours fériés qui n’ont aucun sens. Je veux bien un autre café, merci. Le repos ? La nature ? Les vacances ? Jouer ? Aller au cinéma ? Peindre ou écouter de la musique ? Mais pour quoi faire ? À quoi ça sert ? Au fait, cette nuit, j’ai réfléchi au dossier Natrin, je crois que j’ai trouvé une solution. J’ai oublié mon briquet, passe-moi le tien, non mais j’arrête de fumer demain, c’est sûr. Aujourd’hui, j’ai pas le temps. Ce qui me nourrit, me fait avancer dans la vie, me fait du bien, c’est le stress, la pression, l’urgence.

À table

⇒ S’il y a une chose intéressante en dehors de travailler, c’est bien de manger. Et de boire. Les plaisirs de la table se déclinent autour des plats en sauce (je termine tout, je sauce avec du pain, quel délice), de la viande, des recettes relevées, de toutes sortes d’épices, mais aussi des bons vins et autres liqueurs. Je suis très « traditionnel » dans mes goûts, je préfère de loin un confit de canard à un plat vegan, auquel je n’ai pas envie de toucher, même par curiosité. J’aime la moutarde, le poivre, le piment, bref : j’aime qu’il se passe quelque chose.

⇒ Le revers de ces bons moments conviviaux et de partage, c’est que j’exagère toujours : je mange trop gras, trop épicé, trop tout court… et je bois trop. Alors, j’ai souvent mal au ventre, des renvois, des spasmes, des troubles digestifs, envie de faire la sieste après le déjeuner – mais évidemment, pas le temps.

⇒ Mon haleine n’est pas toujours fraîche, d’accord. Mais je reste mince malgré mes excès de table, on ne peut pas me le reprocher ! Enfin, je restais… c’est vrai qu’à force, je m’arrondis peut-être un peu dans les angles.

⇒ D’autant que quand j’ai un petit coup de mou, de blues, le chocolat et les sucreries me font un bien fou. Enfant, déjà, je dévorais tout, du lait maternel aux petits gâteaux lors des goûters d’anniversaire.

Mon apparence

⇒ Au fil des repas pantagruéliques et des menus « entrée, plat, fromage, dessert », et sachant que j’ai horreur de l’idée même de faire du sport, je prends du poids. J’ai longtemps gardé un aspect mince et nerveux, car je brûlais tous mes excès caloriques grâce à mon hyper­activité et à ma grande nervosité.

⇒ L’âge venant, je suis moins speed, mais tout aussi gourmand. Problème. Je peux devenir gros du ventre. Puis très gros.

⇒ En tout cas, je ne supporte pas que mes vêtements me serrent, me compriment, surtout la poitrine et le ventre. J’ai donc tendance à ouvrir un bouton de chemise, déplacer d’un cran ma ceinture, desserrer ma cravate.

Mes proches

⇒ Hyperactif, possessif, jaloux, autoritaire, impatient, agressif, directif, avec un besoin permanent de prouver à la face du monde qu’il doit faire « avec moi », je suis l’archétype du « mâle dominant », avec tous ses aspects attendrissants et insupportables.

⇒ J’ai un énorme besoin de séduire, une libido très forte.

⇒ Je suis « un personnage ». Je prends facilement la parole, ne la rends pas aisément et m’exprime très bien. Ténor du barreau, homme politique, entrepreneur influent, présentateur télé ou radio de talent, comédien inspiré, me voilà !

⇒ Si vous cherchez quelqu’un de calme, fin, diplomate, empathique, passez votre chemin. Je suis assez pénible à vivre parce qu’hypocondriaque – au fond, je suis un grand sensible et un hyperanxieux, surtout en ce qui concerne ma santé.

⇒ Je ne supporte pas les « petits bruits » (à la maison, à la plage, dans le train), les mélanges d’odeurs fortes, la lumière trop violente, ou qu’on me tripote. Je voyais donc souvent ma compagne lever les yeux au ciel ; mais ça, c’était avant. Avant qu’elle me quitte. Bilan, je viens généralement grossir la cohorte des célibataires, divorcés ou mal mariés.

⇒ Enfant, j’étais déjà chef de bande, le turbulent qui s’agite dans tous les sens. Au boulot, j’attends de mes collaborateurs qu’ils se défoncent, comme moi. Si c’est pour venir en dilettante, ce n’est pas la peine.

Ma santé

⇒ Puni par où je pêche, la sphère digestive me fait subir mille misères, de la mauvaise haleine à la constipation en passant par les maux de tête hépatiques et l’ulcère gastrique.

⇒ Les hémorroïdes me taraudent, je les soulage avec du froid.

⇒ La combinaison hyperactivité la journée + mauvais sommeil (surtout de 3 à 5 h du matin, où je rumine et refais le monde chaque nuit avant de me rendormir, exténué) + cette manie d’être en multitâche 24 h/24 télévision – nourriture – sms sur le téléphone – recherche internet sur la tablette, finit par me taper sur le système, voire m’exposer à un risque d’accident cardiaque, surtout avec cette glycémie limite (forcément, avec tout ce que j’avale et ce manque total d’activité physique !), ce taux de cholestérol, cette hypertension et les litres de boissons à la caféine que je m’envoie (café, thé, colas…).

⇒ Corollaire ou non, ma sphère ORL est facilement congestionnée. Je suis le champion des rhumes, grippes, refroidissements, rhume des foins, asthme, nez bouché.

⇒ Mais dans le fond, l’origine de tous mes maux est nerveuse : je ne sais pas me reposer, me détendre, lâcher prise. Le matin, je me lève toujours du pied gauche, déjà crevé de ma nuit agitée et entrecoupée. Dès que je pose le petit orteil au sol, je prends « des choses » pour tenir, depuis les citernes de café jusqu’à, parfois, des drogues interdites. Le petit dèj, c’est un café debout vite fait en consultant mes 254 mails de la nuit (d’autres, comme moi, travaillent à toute heure, c’est réconfortant, je me sens moins seul !).

⇒ Quoi, je ne parle que de boulot ? Oui, je l’ai dit, c’est ma passion, mon obsession. D’accord, passons à autre chose… J’apprécie la chaleur, l’humidité (voyage en zone tropicale, hammam, pays chaud…), sortir, être « dehors », les soirées interminables, les échanges de toutes sortes. Je crois que c’est tout. Attendez, je dois répondre à mes mails, là, on se reparle plus tard ?

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