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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le bain de forêt

On a testé pour vous !

Promenons-nous, dans les bois… c’est bon pour la santé !
Dans la forêt, tout compte : arbres, plantes, mousses, sol, lumière, orientation, silences, sons… Voici quelques exercices soufflés par les branches des chênes et l’humus, pour une initiation aux bains de forêt en mode sylvothérapie (thérapie forestière).

Ce matin, 1er jour du printemps, c’était atelier « bain de forêt » (= shinrin yoku en japonais, terme inventé par la Forest Agency of Japan en 1982). Nous voici donc en terres bretonnes, non loin de Rennes, en compagnie de Sophie Milbeau, écojardinière. J’ai d’abord cru qu’il s’agissait de « se balader dans les bois », rien de révolutionnaire en somme. Quelques exercices plus tard, je constate que si une promenade en forêt est déjà merveilleuse en elle-même – pour les nerfs, la santé, les poumons… –, il est possible d’aller encore plus loin pour expérimenter les bienfaits de cet environnement particulier.

5 bénéfices majeurs du bain de forêt 

Et qu’a-t-il de si spécial en fait ? Résumons en quelques points :

♦ L’air est chargé d’essences. « Une forêt de sapins “ne sent pas pareil” qu’une de niaoulis ou de canneliers. Elle n’a pas non plus les mêmes propriétés santé. La nature étant bien faite, elle fait exhaler dans l’air les essences dont nous avons besoin au “bon” moment. Par exemple, aujourd’hui, principalement des résineux, qui renforcent l’immunité et aident à respirer – purifiant aérien utile contre les bronchites, rhumes », explique notre spécialiste… mais aussi contre les allergies au pollen. S’y mêlent des essences de chênes, frênes, hêtres, peupliers… au total, un cocktail unique à chaque forêt, à chaque période de l’année, constitué… d’huiles essentielles. On les appelle des phytoncides*.

♦ Il est chargé d’ions négatifs « produits exclusivement en milieu naturel, tout spécialement s’il y a de l’eau » – étang, lac, rivière, cascade…

♦ La terre renferme une bactérie amie pour l’immunité et la bonne humeur. « Mycobacterium vaccae stimule la production de sérotonine (hormone de l’apaisement) et de la dopamine (plaisir, motivation). Gratter la terre avec un petit morceau de bois, la toucher, la humer, fait pénétrer cette bactérie du bonheur en nous », tout comme quand on jardine ou que l’on marche/court/pédale/fait de l’équitation/joue en forêt.

♦ Les paysages naturels calment et réduisent la pression artérielle. « Visuellement (couleurs, vraie lumière…) bien sûr. Mais aussi auditivement : les « petits bruits » de la forêt occidentale – ne parlons pas de la cacophonie en milieu tropical ! – produisent un phénomène physiologique appelé l’ASMR (« Autonomous sensory meridian response » = « réponse automatique des méridiens sensoriels »). L’ASMR, c’est ce petit « frisson » ressenti à l’écoute d’une musique, de petits sons agréables tels des chuchotements, bruits des pages que l’on tourne, pieds qui crissent dans la neige, ou, en forêt, bruissements d’ailes, dialogue des feuilles sous la brise, troncs qui « grincent » comme de vieilles armoires normandes… Ces sons provoquent une relaxation très intense, observable par les scientifiques qui étudient le cerveau, via entre autres la sécrétion de dopamine, toujours elle.

♦ Marcher en forêt, outre l’évident bénéfice sur la circulation sanguine (comme toute marche), « diminue certains paramètres biologiques impliqués dans l’inflammation (cytokines) » conclut Sophie Milbeau, d’où son utilité globale sur la santé, du cœur et du cerveau en particulier. Les cytokines sont impliquées dans les accidents de type infarctus ou accident vasculaire cérébral.

*molécules excrétées dans l’air par les arbres et les forêts

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