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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le bilan inflammatoire, indispensable dans de nombreuses pathologies

Fatigue inexpliquée, amaigrissement, fièvre, infections, articulations douloureuses… autant de situations parmi d’autres qui nécessitent de savoir si elles s’accompagnent d’une réaction inflammatoire. C’est tout l’intérêt du bilan inflammatoire. 

Difficile de parler du bilan inflammatoire sans aborder le phénomène de l’inflammation, une réponse normale de l’organisme à une agression. Il s’agit d’un mécanisme de défense contre un agresseur en cas de maladie auto-immune, de cancer, d’infection, de blessure, de maladie articulaire, digestive, vasculaire… Cette inflammation qui peut être aiguë ou chronique s’avère parfois évidente et s’accompagne alors d’une rougeur et d’un gonflement. Elle peut aussi être plus insidieuse et invisible. C’est alors tout l’intérêt du bilan inflammatoire, afin d’orienter le diagnostic en fonction des symptômes observés.

Une simple prise de sang…

Cet examen nécessite une simple prise de sang veineux. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Il est souhaitable de prévenir le médecin de l’existence d’un traitement ou d’une grossesse en cours qui peuvent fausser certains résultats.

… Pour mesurer certains paramètres

Schématiquement, le bilan comporte la recherche de plusieurs éléments majeurs. Généralement, l’inflammation est confirmée lorsque les anomalies constatées sont concordantes, autrement dit, lorsqu’elles vont toutes dans le même sens.

Vitesse de sédimentation

La vitesse de sédimentation correspond à la vitesse à laquelle les globules se sédimentent au fond d’un tube à essai placé verticalement. On mesure en mm la hauteur des globules rouges à la fin de la 1ère heure de sédimentation, puis à la fin de la seconde. L’inflammation est probable lorsque cette vitesse est largement supérieure à 10 mm à la première heure et à 20 mm à la fin de la seconde. Ces chiffres n’augmentent qu’après une trentaine d’heures d’inflammation pour se poursuivre bien après la fin de l’inflammation. Attention, la vitesse de sédimentation augmente naturellement avec l’âge ou lors de la grossesse.

Protéine C-réactive

Bien plus performante que la vitesse de sédimentation, la protéine C-réactive ou CRP (C-reactive protein) est une protéine synthétisée par le foie lors d’une réaction inflammatoire, sous l’action de l’Interleukine 6, un médiateur de l’inflammation. Son élévation, plus précoce que la vitesse de sédimentation, marque l’inflammation. On l’utilise pour diagnostiquer une infection bactérienne (et apprécier l’efficacité des antibiotiques), mais pas une infection virale. Schématiquement, l’inflammation est très probable lorsque la CRP est largement supérieure à 20 mg/L. Elle peut même approcher 500 mg/L ! Plus l’inflammation est aiguë, plus la CRP monte.

Électrophorèse des protéines

L’électrophorèse des protéines permet de différencier chacune des protéines constituant le sérum sanguin et d’indiquer leur quantité. Certaines d’entre elles sont particulièrement concernées par l’inflammation et, donc, recherchées :

  • Albumine. Une baisse de l’albumine, ou hypoalbuminémie, caractérise une inflammation sévère.
  • Alpha1 et alpha2 globulines (A1G, A2G). L’élévation des A1G traduit une inflammation à son début, alors que celle des A2G traduit plutôt une inflammation bien présente.
  • Gammaglobulines. L’augmentation des gammaglobulines, ou hypergammaglobulinémie, caractérise une infection ou une inflammation chronique.
  • Orosomucoïde, fibrinogène, haptoglobine, procalcitonine. Ces protéines sont dosées de façon plus spécifiques dans certaines situations.

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