Le chardon-Marie, pour votre foie
C’est surtout en cas d’intoxication du foie par l’alcool ou par des substances toxiques que l’on connaît cette plante.
Ce chardon (silybum marianum) est facilement repérable à ses jolies fleurs violet-mauve et à ses pétales dont les marques blanches proviendraient, selon la légende, du lait de la Vierge Marie. On appelle d’ailleurs aussi cette plante “Lait de Notre-Dame”.
De la tradition à la science
Autrefois, les fleurs de chardon-Marie étaient employées pour soigner la dépression. On sait aujourd’hui que dans ce domaine, le millepertuis donne a priori de meilleurs résultats. On donnait également ces jolies fleurs violettes aux jeunes mamans pour stimuler la sécrétion de lait. Et puis, les capitules floraux, eux, étaient bouillis, tout comme les artichauts, pour tonifier l’organisme au printemps.
Depuis ces temps ancien, la réputation du chardon-Marie s’est étendue. Non que toutes les vertus qu’on lui attribuait soient tombées dans l’oubli… mais on a découvert que les graines de cette plante recélaient un trésor pour le foie : la sylimarine.
Les troubles hépatiques
Le chardon-Marie est en Occident l’une des plantes les plus prescrites pour soigner le foie (on emploie aussi aujourd’hui, dans le cas d’hépatites, le desmodium, une plante africaine à l’étude qui semble donner de très bons résultats).
Les graines contiennent de la sylimarine, une substance qui protège le foie contre l’action de l’alcool et d’autres produits nocifs. Des études cliniques ont d’ailleurs permis de démontrer qu’en prenant de la sylimarine avant d’absorber du tétrachlorure de carbone ou des champignons vénéneux, on pouvait prévenir les intoxications hépatiques sévères. En Allemagne, on utilise d’ailleurs couramment la sylimarine pour soigner aussi bien les hépatites que la cirrhose du foie.
Le chardon-Marie stimule le renouvellement des cellules hépatiques et les protège. Il peut ainsi se révéler très utile lors d’un traitement anticancéreux (chimiothérapie) car il atténue les effets nocifs des substances chimiques sur le foie et fait disparaître rapidement les effets secondaires du traitement (nausées, vomissements…).
Le chardon-Marie est précieux en période de fête
Une petite cure avant et après vous permettra de digérer les excès (et en cas de « gueule de bois », n’hésitez pas à en prendre 2 gélules au réveil).
Les autres amies du foie
D’autres plantes, comme l’artichaut ou le chardon-bénit, ont un effet bénéfique sur le foie. Toutefois, le chardon-Marie semble être la plus efficace, ex-æquo avec le desmodium que certains médecins essaient de faire mieux connaître malgré les poursuites judiciaires dont ils font l’objet (leurs bonne foi et générosité semblent pourtant reconnues !).
Où le trouver ?
Le chardon-Marie pousse spontanément dans toute l’Europe où il est très répandu. Il apprécie les sols en friche et le soleil.
Vous pouvez en prélever les capitules floraux au printemps et ramasser les graines à la fin de l’été.
Comment l’utiliser ?
Quels que soient les troubles hépatiques dont vous souffrez, il est recommandé d’utiliser les graines de chardon-Marie, sous la forme que vous préférez :
– En gélules : à raison de 4 à 6 gélules par jour à avaler avant les repas avec un grand verre d’eau.
– En teinture mère : à raison de 30 gouttes deux à trois fois par jour dans un verre d’eau.
– En décoction : en faisant bouillir une cuillère à café de graines dans la valeur d’une tasse d’eau pendant 5 minutes puis en laissant infuser 5 minutes encore avant de filtrer. Deux à trois tasses par jour.
– Si vous souhaitez essayer le chardon-Marie contre la dépression où pour activer la sécrétion de lait, faites des infusions de fleurs séchées à raison d’une cuillère à café pour une tasse d’eau bouillante, à laisser infuser 10 minutes à un quart d’heure.
