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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le purpura thrombopénique idiopathique (PTI)

Touchant surtout l’enfant de moins de 10 ans ou la femme jeune, le purpura thrombopénique idiopathique se manifeste par des petites taches hémorragiques sur la peau liées à une altération des plaquettes sanguines.

Le purpura thrombopénique idiopathique (PTI) qu’on qualifie également d’auto-immun est une affection généralement bénigne lorsqu’elle se manifeste chez l’enfant, entre 4 et 10 ans le plus souvent. Un âge où le PTI régresse spontanément en quelques semaines. Une évolution supérieure à 3 mois signe un PTI plus sévère. Chez l’adulte en revanche, la maladie peut devenir chronique et plus sérieuse.
Les lésions évoluent de façon variable, s’aggravant pendant quelques mois ou plus longtemps. Les complications hémorragiques viscérales et surtout cérébrales constituent le principal danger du PTI chez l’adulte. Elles surviennent plus rarement chez l’enfant.

PURPURA ? QUESACO ?
Le purpura correspond à des hémorragies capillaires cutanées ou muqueuses, d’apparition spontanée, passant par les teintes successives d’une ecchymose avant de disparaître. On parle de purpura « pétéchial » lorsque les hémorragies ont la taille d’une tête d’épingle et de purpura ecchymotique lorsque les hémorragies sont étendues en nappe, comme après un choc.
Dans le PTI infantile, le purpura, qu’il soit pétéchial ou ecchymotique, survient une à trois semaines après une infection et ce, de façon plutôt soudaine. Il prédomine aux membres inférieurs. Chez l’adulte en revanche, l’atteinte est plus progressive.

HÉMORRAGIES VARIÉES
Les lésions ne concernent pas que la peau. D’autres atteintes hémorragiques sont possibles qui réclament un examen clinique soigneux et des examens complémentaires adaptés. Elles font la gravité éventuelle de la maladie, chez l’enfant parfois, et surtout chez l’adulte :
– Saignements génitaux chez la femme.
– Hémorragie gingivale (gencives) et bulles hémorragiques dans la bouche.
– Sang dans les urines (hématurie).
– Hémorragie rétinienne.
– Saignement de nez (épistaxis).
– Hémorragie cérébrale et méningée.
– Hémorragie digestive ou saignement viscéral.

UNE BAISSE DES PLAQUETTES
Une analyse sanguine (hémogramme) est indispensable en cas de purpura, quelle que soit son origine. Elle va montrer une baisse isolée du nombre des plaquettes, inférieures à 50 000/mm3, voire inférieures à 20 000/mm3. Une analyse plus poussée retrouve un taux élevé d’anticorps anti-plaquettes qui explique l’altération des plaquettes. Si besoin, l’examen de la moelle osseuse prélevée au niveau du sternum (myélogramme) permet de retrouver des plaquettes jeunes (mégacaryocytes) qui attestent de l’absence d’une maladie de la moelle (leucémie, anémie…).

TRAITEMENT
En phase aiguë, le traitement requiert l’utilisation de corticoïdes et d’immunoglobulines polyvalentes intraveineuses en cas de formes hémorragiques menaçantes. Il est parfois nécessaire de retirer la rate (splénectomie) lorsque le PTI est chronique et sévère.  Enfin, pendant le temps d’évolution du PTI, il faut bannir les sports violents et ceux susceptibles d’entraîner des saignements ou des ecchymoses.

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