Le syndrome antiphospholipides (SAPL)
Derrière ce nom barbare se cache une pathologie qui se manifeste par des fausses couches à répétition et des thromboses veineuses et artérielles. Ce syndrome est lié à la présence d'anticorps dirigés contre les phopholipides de l'organisme, des substances qui entrent dans la composition des membranes cellulaires.
Le syndrome des antiphospholipides, ou SAPL, a été mis en évidence en 1980 par des médecins français, puis largement étudié et complété par la suite.
PHOSPHOLIPIDES… KEZAKO ?
Chaque cellule de l’organisme est limitée par une membrane, sorte d’enveloppe plus ou moins poreuse qui va lui permettre de faire des échanges avec les autres cellules ou le sang qui l’entourent. Les membranes cellulaires sont constituées de nombreuses molécules, dont certaines sont des phospholipides, un mélange d’acides gras, de glycérol, de composés azotés et d’acide phosphorique, qu’on appelle parfois « cardiolipines ».
FAUSSES-COUCHES À RÉPÉTITION
Les fausses couches à répétition (au moins 3) caractérisent le SAPL.
THROMBOSES VEINEUSES…
Le SAPL se manifeste également par des thromboses veineuses, autrement dit des occlusions des veines concernant surtout les membres inférieurs.
… MAIS AUSSI ARTÉRIELLES
Les thromboses peuvent également concerner les artères et notamment celles du cerveau ou de la moelle épinière, provoquant alors des accidents vasculaires cérébraux ou médullaires.
DOSAGE DES ANTICORPS
Suspecté sur l’association de thromboses et de fausses couches à répétition, le SAPL est parfois mis en évidence de façon fortuite par l’existence d’anomalies des tests de coagulation. D’une façon schématique, le temps de coagulation s’allonge (TCA), du fait de la présence dans le sang d’une substance anticoagulante. D’autres anomalies peuvent être retrouvées, comme une anémie ou une baisse des plaquettes sanguines. Reste également la possibilité de mettre en évidence le SAPL par le dosage des anticorps antiphospholipides dans le sang.
TRAITEMENT
Il n’existe pas de traitement spécifique. Du fait de l’existence des thromboses, le traitement passe tout naturellement par la prescription d’anticoagulants (antivitamines K, aspirine, héparine…). Des traitements qui permettent en cas de grossesse de diminuer les risques de fausses couches.
AUTRES SIGNES
– Perforation de la cloison nasale
– Épaississement des valvules cardiaques
– Épilepsie
– Livedo (marbrures rouge violacé dessinant un réseau sur la peau)
– Hémorragie au niveau des surrénales
– Thrombose de l’artère rétinienne
Pour lire la suite
Avec Rebelle-Santé, découvrez les bienfaits de la santé naturelle et des médecines douces ! Notre magazine est totalement indépendant, chaque article est soigneusement rédigé (par des humains) dans votre intérêt exclusif. Aucune publicité déguisée. En vous abonnant, vous aurez accès à plus de 10 000 articles et 45 nouveaux articles chaque mois.
Déjà abonné·e, connectez-vous !