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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Les Oméga 3

On le sait, on nous l’a assez répété : les Oméga 3, c’est bon pour la santé et on n’en mange pas assez ! Ce qu’on sait moins, c’est à quoi ça ressemble, un Oméga 3, et comment ça marche pour nous faire tant de bien…

Qu’est-ce que c’est ?

Les Oméga 3 sont des acides gras (eh oui, ce sont des graisses !) polyinsaturés. Ils sont dits essentiels, c’est-à-dire que notre organisme ne sait pas les fabriquer. Ce qu’ils peuvent faire, c’est assimiler ceux qu’on leur apporte directement par le biais de l’alimentation (sous forme d’EPA et de DHA dans les produits d’origine animale), et transformer leurs précurseurs (sous forme d’ALA, dans les végétaux).

Pourquoi c’est bon ?

Depuis quelques années, études et recherches scientifiques (plus de 10 000 ont fait l’objet de publications !) ont toutes abouti à la même conclusion : les Oméga 3 sont également essentiels à la santé, et ils jouent un rôle primordial dans la prévention de certaines maladies. Ils ont d’abord prouvé tout leur intérêt pour le système cardio-vasculaire, diminuant le risque d’infarctus et permettant de limiter les récidives après un premier accident cardiaque. Ils contribuent également à limiter l’hypertension artérielle, modulant de façon appréciable les effets du stress, notamment en limitant les pics d’adrénaline et les réactions d’agressivité. Enfin, on leur attribue un rôle non négligeable dans une stratégie de protection anti-cancer.

Où en trouve-t-on ?

Sous forme EPA et DHA, directement assimilables par l’organisme, ils sont surtout présents dans les poissons gras (saumon, maquereau, hareng, sardine…). Sous forme d’ALA, ce sont le colza (et l’huile qu’on en tire), les noix, les graines de lin, la mâche, le pourpier et les épinards qui en sont le plus pourvus.

Que penser des aliments enrichis ?

Une denrée alimentaire qui, naturellement, n’apporte pas (ou pas beaucoup) d’Oméga 3, peut en être enrichie. L’industrie agroalimentaire peut augmenter la teneur en Oméga 3 de deux façons : soit par le biais de l’alimentation animale (une poule à qui on donne à manger des graines de lin pond des œufs riches en Oméga 3, le jambon du cochon nourri de la même façon le sera pareillement), soit en ajoutant dans la recette traditionnelle de ses produits des ingrédients qui en sont bien pourvus.
À noter toutefois : on a calculé que, pour atteindre les apports conseillés uniquement avec des denrées alimentaires ainsi supplémentées en Oméga 3, il faudrait avaler quotidiennement 8 œufs ou 22 tranches de jambon blanc ou encore 285 g de beurre… Bon courage.

Un bon rapport

Augmenter ses apports en Oméga 3 est une bonne idée… à condition de garder l’équilibre indispensable avec les Oméga  6. Car ces derniers, s’ils sont présents en excès par rapport aux Oméga 3, accélèrent les processus inflammatoires et favorisent les troubles à l’origine des maladies cardiaques. Et notre organisme est ainsi fait qu’il métabolise ces deux acides gras de façon concurrentielle, les uns pouvant prendre le pas sur les autres… et inversement. Le bon rapport entre les deux a été évalué autour de 3 à 5 (Oméga 6) pour 1 (Oméga  3).
On en est loin : en Europe, le ratio oscille plutôt entre 10 et 15 pour 1… Il nous faut donc manger plus d’Oméga 3 ET moins d’Oméga 6. Et où se trouvent ces derniers ? Dans les graisses animales et donc les viandes, le beurre, les œufs ou encore dans l’huile de tournesol… et en grandes quantités dans les denrées alimentaires proposées par l’industrie agroalimentaire.

Que dit l’étiquette ?

Les Oméga 3, qui sont si bons et dont on manque tant, font vendre : les industriels l’ont vite compris. Et ne se privent pas d’ajouter sur les étiquettes de leurs produits les mentions qui soulignent leur présence. Et qu’on peut apprendre à bien lire.
Source d’acides gras oméga 3. Le produit en contient plus de 15 % des ANC (Apports Nutritionnels Conseillés) pour 100 g, 100 ml ou 100 kcal.
Riche en acides gras oméga 3. Le produit en contient plus de 30 % des ANC pour 100 g, 100 ml ou 100 kcal.
À savoir : les ANC varient en fonction de l’âge, du sexe ou des besoins spécifiques à certains moments de la vie.

Voici ceux généralement conseillés :

  • Homme adulte : 2 g par jour
  • Femme adulte : 1,6 g par jour
  • Femme enceinte : 2 g par jour
  • Femme allaitante : 2,2 g par jour
  • Personne âgée : 0,9 g par jour.

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On le sait tous maintenant : les acides gras Oméga 3 sont bons pour notre santé, et nous avons tous intérêt à en consommer davantage. Mais il ne sert pas à grandchose d’augmenter ses apports en Oméga 3 si l’on ne diminue pas ceux en Oméga 6.

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