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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Les ondes de choc, un traitement radical contre les tendinites

Tendinite chronique, aponévrosite plantaire persistante, épicondylite… Voilà des indications parmi d’autres pour la réalisation d’ondes de choc, une thérapie efficace proposée par les kinésithérapeutes.

Les ondes de choc sont utilisées depuis une quarantaine d’années dans un autre domaine médical que la médecine de l’appareil locomoteur : la dissolution des calculs rénaux (lithiases urinaires) qu’elles permettent de désintégrer. Il était donc logique de les utiliser pour les tendinites calcifiées puis les tendinites en général. Elles font désormais partie de l’arsenal thérapeutique des kinésithérapeutes, au même titre que les ultrasons.

Comment ça marche ?

De l’air pulsé sous pression déprime la zone cutanée sur laquelle les ondes s’appliquent, via une sorte de “pistolet” posé à même la peau préalablement recouverte d’un gel de contact. Le praticien règle l’appareil en faisant varier l’intensité des ondes, leur fréquence par seconde et leur nombre en fonction de l’indication et de la tolérance du patient. Une sorte de compresseur envoie l’air. Le soin est donc assez bruyant. Petite précision : tous les kinésithérapeutes ne disposent pas de cet équipement coûteux.

Favoriser la cicatrisation tendineuse…

Le principe est assez simple : outre la destruction des calcifications, les ondes de choc permettent de créer des microlésions tendineuses à l’origine d’une inflammation qui entraîne une cicatrisation rapide. On parle d’action “défibrosante”. Elles favorisent également la vascularisation, accélérant d’autant la cicatrisation.

… mais pas seulement

Autre intérêt de ces ondes, un effet antalgique, temporaire, lié à la sécrétion d’endorphines au niveau local et à la diminution de la synthèse de la substance P qui concourt à la douleur. On entre chez le kinésithérapeute en boîtant et on en ressort sans ses béquilles ! Rappelons-le, il s’agit d’un effet temporaire de quelques heures qui permet de “souffler un peu”.

Indications

Les ondes de choc ne sont pas un traitement de première intention. Ce n’est que lorsque les traitements habituels n’amènent pas d’amélioration qu’elles peuvent être tentées. Cette thérapie étant assez récente, en médecine sportive notamment, les indications tendent à se préciser. On les utilise en cas de :

  • tendinopathies résistantes aux traitements habituels (glaçage, massage, anti-inflammatoires…) : au talon, au coude, au genou, à l’épaule…
  • douleurs d’insertion tendineuses (enthésites)
  • aponévrosites plantaires (fasciites) récalcitrantes
  • fibroses
  • déchirures musculaires avec adhérences.

En pratique

Aucune préparation particulière n’est nécessaire. Une séance dure une dizaine de minutes en moyenne. Les ondes de choc ne nécessitent pas d’anesthésie locale et encore moins régionales. Elles ne sont pas douloureuses, en tout cas beaucoup moins que les massages transverses profonds, et s’accompagnent simplement de sensations désagréables. Elles ne provoquent donc aucun effet secondaire et n’ont pas de contre-indications. On conseille un repos de quelques heures après leur application.

Une dizaine de séances

En moyenne, une dizaine de séances (une par semaine) sont nécessaires pour avoir une amélioration durable de l’état (6 séances pour une aponévrosite plantaire) avec une efficacité de 75 à 85 %. Ce traitement bénéficie d’un remboursement par l’Assurance Maladie et les mutuelles.

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