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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Les rhumatismes

Les symptômes

Vous êtes des millions à souffrir de rhumatismes divers. Mais qu'entend-on exactement par le terme de rhumatisme ? Belle Santé fait le point sur ces maladies qui touchent l'appareil locomoteur.

La sagesse populaire associe généralement le rhumatisme à la douleur articulaire ou à la déformation. Avoir mal à une articulation, c’est avoir un rhumatisme. Ce n’est pas totalement vrai. En réalité, le terme de rhumatisme recouvre un ensemble de pathologies affectant les articulations, effectivement souvent douloureuses (“arthralgiques”), mais dont la cause, le traitement et l’évolution sont bien différents les uns des autres. On devrait parler “d’arthropathie” plutôt que de rhumatisme. Ce dernier n’est donc pas une maladie mais un terme général, sorte de “fourre-tout” où se côtoient 5 classes différentes de rhumatismes de gravités bien diverses. Il en est de même du terme “d’arthrite” qui regroupe aussi plusieurs pathologies variées. Revue de détail des rhumatismes les plus fréquemment rencontrés.

L’arthrose

Impossible d’y échapper !
C’est le rhumatisme chronique le plus fréquent. Il touche 4 millions de français environ. L’arthrose débute souvent à partir de 60 ans et touche surtout les femmes. Il s’agit aussi d’un problème génétique. Il existe en effet des familles “à arthrose”.
L’arthrose est un phénomène de vieillissement naturel des articulations. Toutes les articulations ou presque deviennent arthrosiques avec l’âge. Les genoux, la hanche, l’épaule mais aussi la colonne vertébrale paient un lourd tribu à cette maladie. C’est le cartilage qui est en cause. Ce dernier recouvre les articulations et permet un glissement en douceur. En vieillissant, le cartilage perd ses qualités de souplesse et d’élasticité. Malheureusement, le cartilage ne repousse pas. Lorsque l’usure du cartilage atteint l’os, des douleurs surviennent. L’os essaie bien de s’adapter à ce frottement imprévu en agrandissant la surface de contact, ce sont les fameux becs de perroquets (ostéophytes), mais rien n’y fait. Les douleurs mécaniques empirent et des déformations osseuses apparaissent plus ou moins rapidement selon les cas.

Le diagnostic repose sur le caractère mécanique des douleurs, sur l’âge du patient et bien entendu sur l’aspect radiologique typique d’arthrose des articulations concernées. L’arthrose évolue par poussées entrecoupées de périodes plus calmes. Il n’est pas rare d’observer des épanchements liquidiens dans les articulations. Une ponction affine d’ailleurs le diagnostic et soulage en outre le patient. Si un traumatisme articulaire peut abîmer le cartilage et le rendre beaucoup plus fragile ultérieurement, c’est surtout le poids qui est le principal agresseur des cartilages, notamment aux genoux, à la hanche et à la colonne vertébrale. Une raison de plus pour faire attention à sa ligne.

Les rhumatismes inflammatoires

Les rhumatismes inflammatoires forment un groupe très hétérogène qui abrite des pathologies très différentes. Le rhumatisme inflammatoire déclenche, comme son nom l’indique, des douleurs de rythme inflammatoire (cf encadré). Ces arthropathies surviennent assez précocement, ce qui les différencient de l’arthrose par exemple. Autre caractère commun, l’articulation atteinte est chaude, rouge, douloureuse, au contraire de l’arthrose où il n’y a ni chaleur ni rougeur.

⇒ La polyarthrite rhumatoïde

Appelée PR, cette maladie est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires puisqu’elle touche environ 1 % de la population. Elle atteint surtout la femme entre 35 et 65 ans et parfois plus tôt. De cause encore inconnue, la PR se manifeste par des gonflements et des douleurs articulaires bilatérales des poignets, des mains et des pieds. Les articulations se déforment progressivement. L’atteinte articulaire est souvent isolée. On retrouve de façon inconstante des indicateurs de la maladie en analysant le sang (“facteurs rhumatoïdes”). Le cartilage et la périphérie de l’articulation sont détruits peu à peu par la maladie et la mobilité de l’articulation s’en ressent. De nombreux traitements médicamenteux ralentissent heureusement le processus. L’évolution de la PR peut être aussi freinée par la kinésithérapie et la rééducation.

⇒ La spondylarthrite ankylosante (ou pelvispondylite rhumatismale)

Cette pathologie inflammatoire chronique, moins fréquente que la précédente, touche essentiellement le bassin et surtout la colonne vertébrale. La spondylarthrite ankylosante, SPA, atteint surtout l’homme jeune, entre 15 et 40 ans.

⇒ Le rhumatisme psoriasique

Curieusement, cette maladie dermatologique peut entraîner des douleurs inflammatoires et des déformations distales des doigts, voire de la colonne vertébrale et des articulations sacro-iliaques. Le diagnostic est vite fait lorsque l’on retrouve les plaques cutanées caractéristiques du psoriasis.

Les rhumatismes infectieux

On devrait plutôt parler d’arthrite infectieuse plutôt que de rhumatisme infectieux. Toute articulation est susceptible d’être contaminée par un germe, un virus, une bactérie ou un parasite. Même les maladies sexuellement transmissibles peuvent se manifester par des arthrites !

Les rhumatismes microcristallins

Le rhumatisme microcristallin regroupe toutes les affections liées à l’accumulation dans l’articulation de microcristaux, comme l’acide urique dans la goutte ou le calcium dans la chondrocalcinose. L’articulation gonfle et devient douloureuse au moindre mouvement. Ces maladies évoluent généralement par poussées et cessent sous traitement. Il n’est pas facile de distinguer une poussée d’arthrose d’une atteinte microcristalline. D’où l’importance de la ponction qui affirme le diagnostic en retrouvant le responsable et qui permet en outre un soulagement bienvenu. Une analyse de sang peut aussi mettre en évidence un excès d’acide urique. La radiographie est parlante dans le cas d’une chondrocalcinose.

Les rhumatismes d’origine tumorale

Comme leur nom l’indique, ces rhumatismes font suite à une affection cancéreuse locale, comme une métastase ou accompagnent une maladie osseuse plus étendue, comme le myélome. En réalité, c’est la douleur qui fait employer le terme abusif de rhumatisme. L’analyse radiographique de l’articulation précise le diagnostic

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