L’étiothérapie
Quand le pouls nous parle !

L’étiothérapie est une pratique thérapeutique qui permet, par l’intermédiaire du pouls radial, de détecter les sources d’une pathologie ou d’un mal-être. Le thérapeute va “dialoguer” avec le système nerveux neurovégétatif puis décoder les signaux de l’organisme à l’aide de la cartographie de l’oreille. L’objectif est de permettre au patient d’identifier, d’accepter et d’intégrer les traumatismes et émotions bloquées à l’origine de ses troubles.
Entretien avec Karine Grouiller, étiothérapeute à Paris.
Rebelle-Santé : Pourriez-vous tout d’abord me parler un peu de vous ?
Karine Grouiller : J’ai fait des études de psychologie clinique, puis un diplôme universitaire en victimologie. J’ai commencé ma pratique auprès de victimes de traumatismes. J’ai ensuite travaillé pendant 12 ans pour Médecins Sans Frontières (MSF) dans le domaine clinique transculturel (1) et d’urgence.
Dans l’humanitaire, il faut accepter de ne voir nos patients qu’une seule fois ou pour un nombre restreint de consultations. Nous devons donc cerner rapidement la problématique de la personne et cela nécessite qu’elle se livre vraiment. Dans un laps de temps très court, nous devons tout donner pour permettre au patient de reprendre le cours de sa vie. C’est très intense et stimulant intellectuellement.
Parallèlement, j’ai travaillé en France dans les hôpitaux de Paris en Pédopsychiatrie transculturelle, en Cellule d’Urgence Médico-psychologique, puis en Hépatologie. J’ai pu y appliquer la richesse de ma pratique clinique autour du traumatisme, de l’urgence, du transculturel ou de la psychothérapie dynamique.
Qu’est-ce qui vous a amenée à l’étiothérapie ?
Quand j’ai découvert l’étiothérapie, je travaillais pour MSF à Paris auprès de demandeurs d’asile, autour des problématiques de la torture et des maltraitances institutionnelles. J’étais arrivée à un point de blocage sur le plan personnel et professionnel. Je peinais à faire entendre ma perception de ma pratique clinique et j’avais l’impression de tourner en rond. C’est à ce moment que j’ai entendu parler de l’étiothérapie et que j’ai tenté cette approche pour moi. Ce fut une révélation. Cette séance d’étiothérapie a donné un sens à de nombreuses choses, comme si je trouvais enfin les pièces manquantes d’un puzzle depuis longtemps égarées. Sur les conseils du praticien et vu l’efficacité des séances, je me suis alors formée à l’étiothérapie. Cela complétait parfaitement ma pratique. J’ai adoré la discipline et je me suis beaucoup impliquée. Aujourd’hui, j’ai intégré l’équipe de l’Institut de Formation en Étiothérapie (IFE) et j’encadre les étudiants de 1ère année.
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