Maladie de Parkinson et flore intestinale
Depuis 2017, grâce aux recherches de scientifiques suédois, on savait déjà que certains cas de maladie de Parkinson étaient liés à des troubles digestifs. Plus généralement, le microbiote intestinal des patients parkinsoniens semble perturbé par rapport à celui de personnes en bonne santé. Cette fois, une étude parue dans la revue Nature Communications montre qu’une supplémentation en fibres prébiotiques pourraient, en modifiant la flore intestinale, avoir des effets bénéfiques pour les malades (elle a été réalisée avec des patients récemment diagnostiqués et d’autres déjà sous traitement). L’étude n’a duré que 10 jours et présente des résultats significatifs. Les différentes fibres utilisées étaient l’amidon de pomme de terre crue, le son de riz, l’inuline extraite de l’agave et la maltodextrine résistante. Toutes ayant des bénéfices différents et complémentaires, les chercheurs ont proposé aux patients de manger des barres contenant une association des quatre. En 10 jours, l’inflammation intestinale avait significativement diminué (avec des effets visibles sur la digestion chez les patients ayant des problèmes intestinaux). Les bénéfices directs sur les symptômes parkinsoniens n’ont pas été significatifs, mais sans doute faudrait-il une supplémentation en fibres plus longue dans le temps pour les mesurer. En attendant des recherches plus approfondies, rien n’empêche de mettre davantage de fibres à ses menus, que ce soit en cas de maladie de Parkinson ou bien simplement pour préserver sa santé. Pour cela, rien ne vaut les légumes, les céréales complètes ou semi-complètes… Le changement d’alimentation est l’un des nombreux axes choisis par Jean-Claude Prévost pour dompter la maladie (retrouvez son témoignage dans Ma Victoire sur Parkinson, éditions Mosaïque-Santé, en vente en librairies).