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Mesurer sa saturation d’oxygène…

... avec un oxymètre de pouls

Certaines pathologies s’accompagnent de difficultés respiratoires responsables d’une mauvaise oxygénation. D’où la nécessité de surveiller de près la quantité d’oxygène dans le sang. C’est tout l’intérêt de l’oxymètre de pouls, qu’on appelle également saturomètre.

L’insuffisance cardiaque ou respiratoire, la surveillance d’un traitement par oxygénothérapie à domicile, une suspicion d’embolie pulmonaire, la bronchopneumopathie chronique obstructive ou une crise d’asthme sévère sont autant d’indications de la surveillance de la saturation du sang en oxygène, autrement dit la capacité qu’a l’organisme à assimiler l’oxygène. La mesure habituelle de ce paramètre passe par la pratique d’une gazométrie artérielle qui consiste à prélever du sang artériel dans l’artère radiale à la face antérieure du poignet. Si cette technique est toujours en vigueur en milieu hospitalier, elle n’est pas simple et s’avère souvent douloureuse, d’où l’intérêt de l’oxymètre de pouls, un petit outil qui se pose sur le doigt et qui donne une mesure assez fiable, même si elle est moins bonne toutefois que la gazométrie traditionnelle. On l’utilise régulièrement dans les services d’urgences hospitaliers et désormais à domicile dans la surveillance quotidienne de certaines pathologies.

Comment ça marche ?

C’est la couleur du sang et plus précisément l’intensité du rouge qui va permettre de déterminer la quantité d’oxygène dans le sang. La couleur rouge du sang est liée à l’hémoglobine, ce pigment situé dans les globules rouges et chargé de transporter l’oxygène. L’oxymètre de pouls est un capteur équipé d’un émetteur et d’un récepteur de lumière. Il calcule en analysant la quantité de lumière absorbée, liée à la richesse en oxygène du sang.

Où le placer ?

Traditionnellement, l’oxymètre se place au bout d’un doigt. Mais on peut également l’utiliser sur un lobe d’oreille ou au niveau des ailes du nez, l’important étant que les capillaires sanguins doivent être très près de la surface de la peau. Il existe également des modèles pour enfant qui se placent sur les orteils. Dans tous les cas, l’oxymètre de pouls, très léger, prend autant de place qu’une boîte d’allumettes !

Les résultats

La saturation normale, qu’on appelle également SpO2, se situe entre 90 % et 100 %. Le résultat se fait en temps réel. Les oxymètres de pouls analysent également le rythme cardiaque.

Quel coût et lequel choisir ?

Les coûts varient de quelques dizaines à plusieurs centaines d’euros. Sans surprise, la fiabilité et l’apport d’autres paramètres évoluent également dans le même sens.Outre l’aspect pécuniaire, on peut choisir le modèle en fonction de la norme internationale ISO.

Une nouvelle norme dédiée aux appareils électro-médicaux, et spécifiquement aux oxymètres de pouls, 80601-2-61, a vu le jour en janvier 2019. Cette norme qualifie les oxymètres de pouls particulièrement performants et donc fiables. À défaut, il existe une autre norme édictée en décembre 2016, l’ISO 60601-1-2, qui n’atteste pas de la même fiabilité que précédemment. Quoiqu’il en soit, il faut privilégier les appareils proposant le label CE (Communauté Européenne), attestant déjà d’un bon niveau de fiabilité et de sécurité.

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