Rebelle-Santé n° 220

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Novembre 2019

Dans ce numéro :

• Vitamime D, un sondage Ifop qui jette un froid !
• Déprime les mouvements qui aident !
• Le safran contre la déprime et l’hyperactivité
• Jean-Michel Bertrand, un cinéaste sur la piste des loups au cœur des vallées des Alpes et du Jura.
Nathalie Aupareur nous donne quelques recettes cosmétiques simples et faciles réalisées avec de l’huile essentielle de citron.

Et dans le Petit Journal : La récolte de la lavande Aspic.

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Caractéristiques

UGS : N/A Catégorie :

Pas question de vous montrer ses seins !

Cette année encore, les femmes ont répondu et répondent présentes par milliers, que dis-je, par centaines de milliers, en participant en toute bonne foi et avec générosité à la campagne « Octobre rose » pour le dépistage du cancer du sein. Pas moi.

*Voici pourquoi :
Les affiches magnifiques, une femme seins nus, auraient sans aucun doute choqué s’il s’était agi de vendre une voiture. Mais bon, cette fois, c’est pour la bonne cause, alors il faut croire qu’on peut tout accepter. Quant au slogan accompagnant la photo, il n’y va pas par quatre chemins : « L’année dernière, cette femme a montré ses seins, elle a sauvé sa vie. » Vraiment ?

Certes, il faut être vigilante, et apprendre à repérer d’éventuelles grosseurs (quelques « cours de palpation » seraient sans doute utiles) et alors s’en inquiéter. Mais le dépistage de masse, tel qu’il est organisé avec les mammographies systématiques, est-il responsable d’une moindre mortalité par cancer du sein ? Rien n’est plus discutable. Car, selon les études, si on dénombre en effet plus de cancers du sein dans les groupes dépistés, la mortalité de ces femmes n’est pas différente de celle des « non dépistées ».

En réalité, on part du principe que, plus tôt on découvre une tumeur, plus on a de chances de la guérir. Mais en a-t-on réellement la preuve ? Est-ce toujours le cas ? Pour le Dr Duperray, médecin radiologue spécialiste du cancer du sein, retraité après 41 ans de pratique à l’Hôpital Saint-Antoine à Paris et auteur du livre Dépistage du cancer du sein, la grande illusion*, « Une petite tumeur ne signifie pas forcément un diagnostic précoce et une grosse tumeur un diagnostic tardif. Tout retard de diagnostic ne porte pas forcément préjudice à la patiente, certains cancers régressent ou n’évoluent pas. D’autres ont d’emblée des métastases… Nous sommes devant un casse-tête, celui de comprendre de nouveaux paradigmes d’une maladie loin d’être maîtrisée. » En choisissant de reporter les fonds dépensés dans le dépistage systématique vers la recherche de ces nouveaux paradigmes, sans doute sauverait-on davantage de vies.
Mais octobre rose se termine, alors je vous invite à voir novembre en vert, du côté de la nature, sur les traces du loup avec Jean-Michel Bertrand, à faire une grande promenade pour chasser la déprime et à ne pas oublier votre vitamine D pour vivre longtemps en bonne santé. Bonne lecture !

Je vous souhaite un bel automne

Sophie Lacoste

* Éditions Thierry Souccar

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