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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Mon animal peut-il attraper l’échinococcose du renard ?

Les chiens, dans une moindre mesure les chats et surtout les humains, peuvent être contaminés par ce petit ver plat qui peut être à l'origine de gros dégâts. Une bonne raison pour apprendre à l'éviter.

Derrière ce nom barbare – l’échinococcose – se cache une maladie parasitaire. Le coupable, Echinococcus, est un ténia (ver plat) de quelques millimètres, qu’il vaut mieux ne pas héberger dans son intestin ! 

Portrait du coupable 

Il y a Echinococcus et Echinococcus ! Les granulosus touchent essentiellement les moutons et les chiens, dans les grandes zones d’élevage des moutons : Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Nord, Argentine, une partie des États-Unis. Il n’est pas très fréquent en France (plutôt localisé dans le sud), contrairement à son « cousin », Echinococcus multilocularis, responsable de l’échinococcose alvéolaire.

Autrefois limité dans les zones froides, à une altitude de 500 à 700 mètres, ce petit parasite est désormais très présent dans le Nord de la France jusqu’en Normandie (mais peu en Bretagne), dans le centre de la France et même en Île-de-France ! Les renards facilitent sa propagation.

Du renard au chien, au chat et à l’humain 

Présent dans l’intestin d’un renard (accessoirement d’un chien ou d’un chat), ce ver indésirable pond des œufs que l’animal contaminé rejette dans le sol avec ses déjections. Certains de ces œufs se retrouvent ainsi sur des végétaux comestibles, par exemple des baies sauvages (si c’est un renard qui est en cause) ou dans un potager (via un chien ou un chat contaminé). Si des rongeurs viennent consommer ces végétaux, ils se contaminent à leur tour.

Encore d’autres modes de contamination possibles 

Se laisser lécher le visage ou les mains par un chien ou un chat contaminé et ne pas les laver immédiatement, c’est prendre des risques inutiles. Ne pas se laver soigneusement les mains après avoir travaillé dans son potager, ramassé du bois, etc., expose également au risque de contamination accidentelle. En effet, une fois déposés dans la nature, les œufs sont coriaces : ils résistent à des températures allant jusqu’à – 70 °C (raison pour laquelle la congélation d’un aliment souillé ne les détruit pas) et peuvent tenir plusieurs mois dans la terre sous réserve qu’elle ne soit pas victime de sécheresse. De quoi laisser largement le temps à un hôte (rongeur ou humain) de les ingérer !

Chiens et chats ne s’en portent pas plus mal 

Le chat est naturellement plus résistant à ce parasite. Tout au plus est-il porteur sain, c’est-à-dire qu’il ne présente pas de symptôme. Chez le chien, diarrhées et amaigrissement donnent parfois l’alerte.

La vie de l’humain peut être en danger 

Chez l’humain, il faut souvent plusieurs années avant que les premiers symptômes apparaissent : douleur abdominale, jaunisse, gros foie, fatigue, etc. Ces symptômes ont au moins le mérite de pousser à consulter.
Mais parfois, la maladie évolue en silence et le diagnostic est posé alors que le foie est déjà partiellement détruit.

Pas n’importe quel vermifuge 

Chiens et chats vivant en zone à risque d’Echinococcus multilocularis (quart Nord-Est de la France, Auvergne et dans une moindre mesure, la Normandie et le Centre) doivent être vermifugés tous les trois mois par un vermifuge contenant du praziquantel, seule molécule à avoir démontré son efficacité contre Echinococcus

Entre deux traitements, prenez le relais avec 5 graines de courge crues et broyées, à mélanger à son repas quotidien : elles ont une certaine action anti vers plats. 

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