
Renaître avec la nature pour alliée
Nous vivons une époque où progrès et décadence aiment à se côtoyer pour conduire notre société à l’hypothétique renaissance d’un nouveau monde annoncé. Nul ne sait encore s’il doit pleurer ou s’en réjouir. Entre espoir et fatalisme, certains avancent les yeux bandés sous l’emprise d’un matérialisme dissimulé sous le confort

L’ortie piquante
J’ai descendu dans mon jardin « J’aime l’araignée et j’aime l’ortie,Parce qu’on les hait ;Et que rien n’exauce et que tout châtie Leur morne souhait (…)Passants, faites grâce à la plante obscure,Au pauvre animal.Plaignez la laideur, plaignez la piqûre,Oh ! Plaignez le mal !Il n’est rien qui n’ait sa mélancolie ;Tout

L’onagre bisanuelle
J’ai descendu dans mon jardin… Pendant qu’au loin, la voix des belles madrilènesRésonne sur la route aux sables grivelés.Un franc toréador, rêvant de ses parades,Sourit en son parterre orné de balustradesOù l’onagre fleurit près des alcarazas Arthur de Bussières. Extrait de Soirée castillane. 1897. Nom commun : œnothère bisannuelle, herbe aux ânes, jambon

L’angélique vraie
J’ai descendu dans mon jardin…
… pour observer discrètement la messagère des anges. En chemin, apparurent devant moi maintes demoiselles, plus aguicheuses les unes que les autres : Angélique princesse d’Orient délivrée par Roger, Angélique La marquise au bras de Joffrey de Peyrac et Angélique Ionatos entre Musique et Poésie.

Le glaïeul d’Italie
J’ai descendu dans mon jardin…
C’est, grâce aux frais glaïeuls, grâce aux purs liserons,
La vengeance que nous poètes nous tirons
De cet affreux janvier, si laid ; c’est la revanche
Qu’avril contre l’hiver prend avec la pervenche ;
Courage, avril ! Courage, ô mois de

Le charmeJ’ai descendu dans mon jardin...
« … Notre âge, qui se rue aux luttes convulsives,
Te voyant immobile, a douté que tu vives,
Et ne reconnaît plus en toi d’hôte sacré.
Ah ! moi, je sens qu’une âme est là sous ton écorce ;
Tu n’as pas nos transports et nos