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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Pervenche (Vinca minor)

Oxygène du cerveau

Plante magique, fleur poétique, la pervenche tend ses jolies fleurs bleues dans les sous-bois et les jardins. Son action thérapeutique est bien connue des laboratoires pharmaceutiques qui l’exploitent pour en faire des médicaments prescrits par les médecins.

Appelée violette de serpent ou violette des sorciers, la petite pervenche est une liane vivace qui a la particularité de produire deux sortes de tiges : celles qui rampent sur le sol pour progresser et celles qui se dressent pour tendre leurs fleurs vers la lumière. Selon l’Abbé Fournier, célèbre botaniste et phytothérapeute, « les fleurs sécrètent un nectar qui ne devient accessible aux abeilles que si préalablement les bourdons ont percé la corolle. »

DES PROPRIÉTÉS MÉDICALES TRÈS RECHERCHÉES
La petite pervenche et ses cousines contiennent des tanins, de la vitamine C, du calcium, du sodium, du potassium, de l’acide formique, des hydrates de carbone… en tout une trentaine de composants dont des alcaloïdes. Parmi ceux-ci, le plus intéressant est sans doute la vincamine, un vasodilatateur et vaso-régulateur qui a la propriété d’augmenter l’oxygénation du sang et de favoriser l’irrigation cérébrale.

Elle est donc principalement utilisée pour tous les problèmes liés à une irrégularité du système sanguin cérébral et notamment :
– les bourdonnements d’oreilles et les vertiges
– les troubles de la mémoire, les difficultés de concentration
– les diminutions de facultés intellectuelles
– les maux de tête
– les vertiges de Ménière
– les problèmes ophtalmologiques (troubles vasculaires rétiniens).

La petite pervenche est aussi astringente, hémostatique, antidiabétique, hypotensive et donc utilisée pour lutter contre :
– le diabète
– l’anémie et la fatigue
– l’hypertension (l’efficacité de la pervenche n’est que temporaire et ne soigne que momentanément les troubles des hypertendus ; il est donc conseillé de la prendre en alternance avec de la feuille d’olivier).

La petite pervenche est contre-indiquée chez la femme enceinte et les personnes atteintes de tumeurs cérébrales.

OÙ LA TROUVER ET COMMENT LA CONSOMMER ?
C’est la feuille qui contient les principes actifs. Vous pouvez cueillir des feuilles de petite pervenche à n’importe quel moment de l’année, puisqu’elles sont toujours vertes. Vous pouvez les utiliser aussi bien fraîches que séchées.
Si vous n’en avez pas dans votre jardin ou si vous craignez de ne pas la reconnaître au cours de vos promenades, vous la trouverez dans les boutiques diététiques et les pharmacies en feuilles, en gélules ou bien en spécialité pharmaceutique (vincamine).

> Tisane
> Vin
> Gélules : 2 gélules avant chaque repas avec un grand verre d’eau.
> Vincamine : plusieurs laboratoires commercialisent la vincamine sous plusieurs marques, toutes sur prescription médicale.
> Homéopathie : Vinca minor est un remède utilisé par les médecins homéopathes pour lutter, soit contre les grandes fatigues avec tremblements et prostration, soit contre certaines hémorragies veineuses.
> En externe : avec des décoctions concentrées, on fait des gargarismes pour lutter contre les angines. Les compresses imbibées de décoction et les cataplasmes (de feuilles fraîches) peuvent être placés sur les seins (engorgement laiteux), les plaies refermées (pour activer la cicatrisation) et les ecchymoses. Lors d’une promenade, si vous vous blessez légèrement, le saignement peut-être stoppé avec quelques feuilles de pervenche.

LES DIFFÉRENTES PERVENCHES
Il existe plusieurs variétés de pervenches, du genre Vinca, toutes de la famille des Apocynacées : la Vinca minor, la Vinca major et la Vinca difformis. La grande et la moyenne pervenche (major et difformis) sont des espèces plutôt méditerranéennes, alors que la petite pervenche préfère le nord de la Loire et l’Europe Centrale. La petite pervenche, qui entre dans la composition du « thé suisse », est la plus souvent utilisée en phytothérapie

La pervenche de Madagascar, anciennement Vinca rosa, a changé de nom botanique pour devenir Catharanthus roseus. En plus des propriétés de la Vinca minor, cette jolie pervenche rose possède des propriétés antidiabétiques, anticancérigènes et antileucémiques. Parmi ses composants, la vincéine, la vincristine, la vinorelbine et la vinblastine sont considérées comme les substances médicamenteuses les plus importantes découvertes au cours de ces quarante dernières années. À noter que les préparations locales ou artisanales sont moins efficaces que les préparations pharmaceutiques et, mal dosées, peuvent se révéler toxiques.
La pervenche de Madagascar a été acclimatée dans la plupart des pays tropicaux : Inde, Brésil, Vietnam…

LA VINACAMINE EN PHARMACIE
Directement extraite de la pervenche, la vincamine, découverte en 1934, mais isolée à l’état pur dans les années 60, est le principe actif de nombreux médicaments vendus en pharmacie sur ordonnance médicale.
Le Vidal (dictionnaire des médicaments) indique :
« Cette substance facilite l’utilisation du glucose par les cellules cérébrales, ainsi que leur oxygénation en cas d’apport sanguin insuffisant. Il est utilisé dans le traitement :
– des troubles du comportement et de la mémoire liés au vieillissement
– du syndrome subjectif des traumatismes crâniens
– des troubles de la vision d’origine vasculaire. »
En contre-indications, le Vidal signale les tumeurs cérébrales avec hypertension intracrânienne et les prédispositions aux troubles du rythme cardiaque. Il insiste aussi sur le fait que la vincamine ne doit pas être associée à des médicaments antiarythmiques ?

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