Polyarthrite : une piste très intéressante

Le Dr Seignalet serait sans doute content, lui qui, dès les années 1990, faisait part de ses recherches concernant l’incidence de l’alimentation sur certaines pathologies lourdes comme la polyarthrite rhumatoïde. Car de très récentes études montrent que cette maladie pourrait être causée par une bactérie intestinale. À l’époque des travaux du Dr Seignalet, dire que l’alimentation avait une incidence déterminante sur la santé ou que l’intestin jouait un rôle majeur vous faisait généralement passer pour un illuminé dans les milieux scientifiques et médicaux. Depuis, les études se sont succédé, montrant que non seulement, ce que l’on mange influe directement sur notre état général, mais que la digestion, en particulier au niveau intestinal, joue même un rôle capital. Les meilleurs résultats enregistrés avec le régime “Seignalet” (sans gluten, sans caséine, cuisson à la chaleur douce…) concernaient justement la polyarthrite rhumatoïde. Des travaux scientifiques menés à l’Université du Colorado montrent qu’une bactérie suspecte et un type d’anticorps lui correspondant sont présents dans le sang des personnes touchées par la maladie. Et ce phénomène semble présent avant même que la maladie ne se déclare. Une bactérie bien particulière déclencherait, au niveau intestinal, le “dérèglement” immunitaire à l’origine de la polyarthrite rhumatoïde – le système immunitaire se trompe de cible et, au lieu de s’en prendre au microbe concerné, attaque les protéines des articulations. Il suffirait dans ce cas de repérer la fameuse bactérie et de l’empêcher de proliférer pour éviter le déclenchement de la maladie… Les chercheurs sont sur la piste ! Et je parierais que cette bactérie est encore plus dévastatrice en présence de gluten et de caséine.