communauteSans
Communauté
boutiqueSans
Boutique
Image décorative. En cliquant dessus, on découvre les différents abonnements proposés par Rebelle-Santé
S’ABONNER

La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Pour en finir avec les verrues

Qu'elles soient plantaires, planes, vulgaires, ou ano-génitales les verrues constituent souvent un handicap esthétique, source de retentissement social ou de perturbation de la sexualité. Ces petites tuméfactions bénignes, qui touchent 10 % de la population, connaissent de nombreux traitements. Tour d'horizon des solutions possibles.

Sur la plante des pieds, sur les mains, le thorax, le dos, le visage ou autour des organes génitaux, les verrues empoisonnent ceux qui les portent… et les dermatologues qui n’arrivent pas toujours à en venir à bout ! Car la survenue des verrues, ces petites excroissances de chair qui parsèment la peau, est souvent liée au contexte psychologique (stress, anxiété…) de la personne et à son état de santé général (fatigue…).
10 % de la population souffriraient de verrues. Les “porteurs de verrues” sont en augmentation constante depuis 2 décennies. Signalons aussi que les états d’immunodépression sévères, qu’il s’agisse du SIDA ou des patients greffés et sous traitements immunodépresseurs (greffes de reins surtout), exposent particulièrement au développement des virus responsables des verrues.

PAPILLOMA VIRUS HUMAINS
Il ne s’agit pas du nom d’une espèce de papillon, mais bien du nom générique des virus responsables des verrues, les papilloma virus humains, ou human papilloma viruses en anglais (HPV). Ces virus HPV, dont il existe une soixantaine de types différents, sont très contagieux, ce qui explique que les verrues le soient aussi. Une conséquence s’impose : gare aux contacts avec un individu infecté et aux auto-infections, comme lors du rasage par exemple chez les jeunes adultes ! Toute plaie constitue en effet une porte d’entrée pour le virus. Une verrue “mère” peut donner de nombreux enfants… et essaimer ailleurs !

VULGAIRE OU PLANTAIRE ?
Les verrues dites “vulgaires”, verrues saillantes que l’on trouve sur la surface des mains, des genoux et au niveau du visage, sont superficielles (virus HPV de type 2 surtout). Elles peuvent être très nombreuses. Au niveau des doigts, les verrues peuvent confluer et même soulever les ongles, devenant douloureuses et mal supportées, sans parler du retentissement esthétique.
Les verrues plantaires, elles, sont profondes et se développent au coeur même de la peau de la plante du pied, pareilles à des clous enchâssés dans l’épiderme, ce qui peut expliquer les douleurs lors de la marche et la difficulté à les repérer lorsqu’elles siègent dans la corne plantaire, d’autant qu’elles peuvent facilement simuler un durillon. Qu’elles soient uniques ou en nombre très réduit (chez l’enfant surtout), appelées alors myrmécies (liées au virus HPV 1) ou multiples chez l’adulte, en forme de mosaïque et confluentes (liées au virus HPV 2), les verrues plantaires sont toujours douloureuses et difficiles à traiter, car profondes.

TRAITEMENTS CLASSIQUES
Ceux qui en ont souffert vous le confirmeront : même après leur destruction, les verrues récidivent une fois sur trois ! La faute au virus, toujours présent dans l’organisme… mais aussi au psychisme de la personne. En clair, même si les techniques de destruction des verrues sont efficaces sur le coup, rien ne dit qu’elles ne reviendront pas… et plus nombreuses ! Sans parler des cicatrices visibles toujours possibles après leur ablation, sur le visage par exemple. On dispose de différentes techniques, selon le type de verrues et leur localisation.

MAIS AUSSI HOMÉOPATHIE…
L’homéopathie va traiter le “terrain”, le rendant alors moins propice à la résurgence verruqueuse. Sachez toutefois que le traitement est souvent long et moins spectaculaire qu’avec les traitements “radicaux”.
Plusieurs solutions existent, selon le type de verrues concernées. La dose de 9 CH quotidienne par voie orale est recommandée :
Dulcamara pour les verrues plates et lisses, sur le visage ou le dos des mains,
Antimonium crudum en cas de verrues cornées (paume des mains et plante des pieds),
Nitricum acidum, si les verrues sont douloureuses ou situées dans le dos, sur les lèvres ou sur la poitrine,
Natrum muriaticum, pour celles siégeant sur la paume des mains,
Causticum pour les verrues des paupières ou celles à l’aspect déchiqueté ou facilement hémorragiques,
Sabina pour les verrues au pourtour des organes génitaux,
Thuya pour les verrues molles ou très grosses, ou situées près de l’anus, sur le menton ou près des narines,
Staphysagria pour les verrues sèches ou en forme de chou-fleur.

… SANS OUBLIER LES PLANTES
Essayez :
Le souci (calendula), dont les fleurs seront écrasées, macérées dans du vinaigre d’alcool pendant 24 heures puis appliquées sur les verrues pendant 48 heures.
– L’ail ou l’oignon rouge frottés contre la verrue ou appliqués en cataplasme, recouvert ensuite d’un pansement adhésif.
– L’aloès en crème.
– Le poireau, dont les feuilles vertes peuvent être frottées sur la verrue.
– La chélidoine, une petite plante à fleur jaune que l’on peut cueillir au pied des vieux murs, et dont le suc est ensuite appliqué sur la verrue. On appelle d’ailleurs la chélidoine… l’herbe aux verrues !
– La farine de blé humectée par du vinaigre fort.
– L’écorce de citron vert plongée dans du vinaigre puis appliquée sur la verrue.
– La teinture de thuya, mélangée à de l’acide acétylsalicylique et de l’alcool à 60 °C.

… ET MÊME LE RUBAN ADHÉSIF !
Non, ce n’est pas une blague ! Selon une étude récente très sérieuse, l’application d’un morceau de ruban adhésif, type “scotch”, sur les verrues semble plus efficace que la cryothérapie (disparition complète des verrues en moins d’un mois), à condition de respecter un protocole précis :
– Deux mois de traitement maximum.
– Application du ruban adhésif pendant au moins 6 jours.
– Savonnage ensuite et grattage de la verrue (lime à ongles, pierre ponce…).
– Pose d’un nouveau ruban de scotch 24 heures après pendant 6 jours et ainsi de suite jusqu’à disparition. Un traitement qui n’expose pas aux brûlures de cryothérapie… et qui n’est pas coûteux pour la Sécurité sociale !

ATTENTION À LA PISCINE
Attention à la piscine, mais aussi aux saunas, aux bains publics et aux vestiaires sportifs ! Les verrues adorent ces milieux humides et chauds, propices à leur transmission. Les plantes des pieds demeurent très exposées, d’où l’intérêt de porter des sandales ou même des chaussons de natation à la piscine. Pensez à vos enfants. N’oubliez pas non plus de changer la serviette de bain (lavage recommandé à haute température) et de bien vous essuyer entre les orteils après chaque séance. Enfin, veillez à l’hygiène de vos chaussures de sport.

Pour lire la suite

Déjà abonné·e, connectez-vous !

Magazine

À lire aussi

Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.

Inscrivez-vous à
Pour ne rien rater
Notre lettre info
1 à 2 envois par mois