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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

PVC = danger

Facile à poser, facile d'entretien, le PVC envahit nos maisons et nos jardins : portes et fenêtres, chaises et tables… On en trouve aussi dans les voitures, les jouets, l'électronique… Pourtant, ce matériau présente beaucoup plus d'inconvénients que d'avantages.

Le PVC est fabriqué à partir de pétrole et de chlore et nécessite une cinquantaine d’additifs chimiques pour être stabilisé.
D’apparence lisse, très facile à travailler, il a la réputation d’être sans entretien. Mais de plus en plus de scientifiques et d’associations environnementales ont démontré les nuisances du PVC à l’encontre de la santé et de l’environnement.

La danse du scalp
Plus de 10 000 représentants des industries et des organisations professionnelles font du lobbying à Bruxelles pour ralentir ou même empêcher l’élaboration d’un texte législatif contre les produits toxiques. Toute cette agitation a été surnommée la “danse du scalp”. Car, à mesure qu’approchent d’éventuelles restrictions, cette danse — c’est-à-dire les pressions — s’accélère. Le PVC fait partie de ces substances dangereuses à tous les niveaux : transport des matières premières, fabrication, utilisation, recyclage. L’industrie du PVC est très polluante pour l’environnement et augmente le risque de maladie professionnelle. Lors de la fabrication du PVC, des émanations nuisibles pour la santé et l’environnement (PER, TETRA, CFC,…) sont rejetées dans l’atmosphère. Pour “stabiliser” le PVC, les industriels ajoutent jusqu’à 50 % d’additifs, redoutables pour la plupart : plomb, cadmium, phtalates, chloroparaffines. Ils incorporent des retardateurs de flamme au brome. Quant aux chloroparaffines, elles servent à lubrifier ou étancher le PVC. Ces substances chimiques sont suspectées de provoquer des cancers, de perturber l’activité hormonale et d’affecter la reproduction des êtres vivants.

Une véritable bombe
En cas d’incendie, les gaz de combustion s’ajoutent aux grandes quantités de furanes et de dioxines ainsi qu’aux fumées corrosives d’acide chlorhydrique. Selon un document émanant des Services de l’Architecture et du Patrimoine, “ces substances hypertoxiques peuvent causer des dommages au système immunitaire et au génome, sans oublier le coût de son élimination après incendie.”

Un recyclage difficile
À proximité des usines de fabrication de PVC, le constat est navrant : dans les rivières et étangs des alentours, les poissons présentent des concentrations importantes (jusqu’à 911 microgrammes/kg) de substances chimiques persistantes. Polluant à sa fabrication, polluant à son utilisation, le PVC est aussi polluant lors de son recyclage. Il est bien moins coûteux de fabriquer du PVC que de le recycler ! Tout ce PVC vieilli — venu de fenêtres changées, de voitures à la casse ou d’appareils ménagers —, finit à l’incinérateur… et se transforme en dioxine et en acide chlorhydrique.

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