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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Que faut-il manger pour soulager le syndrome du colon irritable ?

Le syndrome de l’intestin irritable ne se traite pas sans une assiette adaptée. Et les conseils classiques ne sont pas toujours les meilleurs… Cap vers le bien-être digestif.

SYNDROME DU CÔLON IRRITABLE
Ces quelques mots veulent tout dire :
Syndrome = plusieurs symptômes. Côlon irritable = côlon hypersensible, mais pas réellement malade, contrairement, par exemple, à la maladie de Crohn, où il existe une composante inflammatoire. Alors, comment apaiser ces « plusieurs symptômes » ? Certainement pas en alternant la prise d’antispasmodiques, d’anti-diarrhéiques, de laxatifs et d’antidépresseurs, comme on le voit encore aujourd’hui !

FIBRES, PROBIOTIQUES ET “BONS” GRAS
Retrouver le confort intestinal passe obligatoirement par un rééquilibrage de la flore intestinale (forcément perturbée par l’hypersensibilité locale) et le ravitaillement des cellules par du carburant de choix, c’est-à-dire, en gros, des probiotiques (gentilles bactéries), des fibres (solubles, pas les insolubles, irritantes !) et des bons gras (oméga 3, naturellement anti-inflammatoire). Si vous prenez la peine de consommer ce trio à chaque repas, tout devrait aller mieux très rapidement.
Comprenez bien que votre intestin est hypersensible, c’est un état : cela ne se soigne pas. En revanche, vous pouvez espérer contrôler la situation, tout comme un spasmophile ou un asthmatique bien équilibré ne subit plus de crise dans l’année, ou seulement une ou deux !

STRESS ET INTOLÉRANCES ALIMENTAIRES
Les colopathes le savent : tout ce qui perturbe le tube digestif peut déclencher une “crise de larmes intestinales”. Le stress, par exemple, ou encore une intolérance alimentaire (au lait, au gluten…) augmentent les douleurs, mais ne provoquent pas de colopathie fonctionnelle. Ils ne font que l’aggraver, ce qui est déjà suffisant en soi. Alors soyez vigilant, tant sur le contenu de votre assiette que sur votre hygiène de vie en général. Ce sont deux armes très puissantes !

CARNET ALIMENTAIRE
Inscrivez sur un cahier tout, absolument tout ce que vous mangez et ce que vous buvez, au moins pendant 15 jours, voire 1 mois. Laissez une place pour ajouter les jours et même les heures de “crise”. Vous pourrez ainsi déduire si certains aliments déclenchent systématiquement des douleurs. Si tel est le cas, il faudra bien sûr les éliminer, et les remplacer par un autre aliment de même catégorie pour ne pas déséquilibrer votre alimentation. Par exemple, si les pâtes sont soupçonnées, passez les 15 jours suivants sans pâtes, que vous remplacerez par des lentilles ou des pois cassés, par exemple (= digestes et sans gluten). Voyez si votre intestin les accepte.

LES BONS RÉFLEXES ALIMENTAIRES
VOS AMIS

– La régularité et la sobriété des repas. Heures fixes et plats légers de rigueur.
– Les aliments riches en fibres solubles (pectines, mucilages, gommes), qui augmentent la viscosité du bol alimentaire et ralentissent le transit, c’est-à-dire presque tous les légumes verts et les fruits frais, flocons d’avoine, flageolets, pois cassés, lentilles et autres légumes secs tendres.
Deux “super” sources de fibres solubles : l’agar-agar et le konjac (shiritaki, konnyaku).
– Cap également sur les végétaux riches en inuline, une précieuse alliée de la flore intestinale et de la santé digestive : ail – artichaut – asperge – banane – bardane – chicorée (oui, celle du petit déjeuner !) – ciboulette – échalote – froment – oignon – orge – poireau (blanc) – pissenlit – seigle – soja – tomate.
– La menthe poivrée est TRÈS efficace. Vous pouvez l’utiliser fraîche, notamment en infusion et dans vos préparations, mais aussi sous forme d’huile essentielle (jamais avalée pure ni diluée dans de l’eau seule, sinon elle risque de provoquer des brûlures d’estomac !).
– Le gingembre, efficace contre les nausées et les spasmes, est un ami fidèle du tube digestif. Tout comme le curcuma, fabuleux… Vive le curry !
– Les probiotiques sont INCONTOURNABLES. Contrairement aux idées reçues, ils ne passent pas forcément par les produits laitiers… Nous vous recommandons avant tout les légumes lacto-fermentés, type choucroute ou kimchi (spécialité coréenne… Facile à faire soi-même !).

SUPPLÉMENTATION EN PROBIOTIQUES :
Une cure est vivement recommandée (et ne remplace pas une alimentation riche en probiotiques !). À condition de choisir les bonnes souches*, les études montrent que les symptômes de la colite sont soulagés en 1 mois, dans 80 % des cas. Parlez-en à votre pharmacien.
– La réglisse (en poudre ou en infusion, pas les bonbons !) soulage très efficacement les crises. Mais évitez-la si vous êtes hypertendu.
– Mâchez ! Mieux vous préparerez le travail digestif, moins vous risquez de subir de douleurs.

* Bifidobacterium longum, lactobacillus (acidophilus, lactis, plantarum), caséi, streptococcus thermophilus.

VOS ENNEMIS
– De nombreuses personnes tolèrent mal le lactose des produits laitiers et le gluten du blé.
– Limitez les fibres insolubles (cellulose, lignines…), qui ont un impact sur la digestion presque inverse aux fibres solubles. Épluchez systématiquement la peau de vos fruits et légumes.
– Attention à tout ce qui peut irriter le tube digestif, par exemple la caféine (colas, boissons énergisantes, café, thé, cacao), les “bulles” (eau pétillante, sodas), certaines épices “piquantes” (piment) : remplacez-les par des aromates à la fois plus doux et anti-spasmes intestinaux, comme la vanille, l’aneth ou la menthe.

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