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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Mon chien a des flatulences !

Pour les propriétaires des 10 % de chiens concernés, mieux vaut trouver une solution, car ce n'est pas agréable !

Boxers, bouledogues, carlins, pékinois, etc. : les chiens à face aplatie sont les premiers touchés, mais ce ne sont pas les seuls. En cause : un excès d’air avalé (il faut bien qu’il ressorte) et la fermentation des aliments par les bactéries intestinales. Cette fermentation entraîne la formation de composés à l’odeur nauséabonde. Que ces flatulences soient silencieuses ou bruyantes (si le sphincter anal vibre au passage de l’air), cela ne change rien au problème : il faut les réduire, car elles sont aussi source d’inconfort digestif pour le chien et donc, parfois, de douleurs.

Des facteurs de risque bien connus

Tous les chiens émettent des gaz, mais certains, plus que d’autres ! Les jeunes chiens boulimiques qui avalent beaucoup d’air en mangeant, ainsi que les chiens en surpoids ou âgés, sont plus souvent concernés. C’est aussi le cas de ceux qui reçoivent une nourriture inadaptée (restes de table, aliments bas de gamme, nourriture volée dans la poubelle, etc.). Cela s’explique : comme l’équipement enzymatique des chiens est plus pauvre que celui des humains, et leur flore intestinale, bien moins variée que la nôtre, ils n’arrivent pas à digérer bon nombre d’aliments courants pour nous, comme le pain, les pommes de terre, les choux, etc.

Parfois encore, le problème vient d’une insuffisance pancréatique (dans ce cas, il n’y a pas assez d’enzymes digestives produites) ou encore, d’une intolérance alimentaire à certains composants : il faut y penser quand le problème de flatulence persiste et s’accompagne de troubles cutanés.

Changements d’hygiène de vie

Lui donner son repas en deux ou trois portions au cours de la journée, de préférence à heure fixe, peut aider un chien boulimique à avaler moins d’air et à mieux digérer.

Le sortir environ une demi-heure après la prise d’un repas favorise l’émission de selles et de gaz, en extérieur.

Changement de régime

Son alimentation est souvent à revoir. La piste de l’intolérance alimentaire est suspectée si, en plus des gaz, votre chien est victime de démangeaisons, voire d’infections cutanées s’il se gratte. Une protéine est généralement en cause (bœuf, céréale, etc.), mais pour trouver laquelle, l’aide du vétérinaire est souvent utile.

Si ce n’est pas un problème d’intolérance alimentaire, peut-être est-ce simplement un souci d’alimentation trop bas de gamme. Plus il y a d’additifs, d’arômes artificiels et moins la teneur en protéines est élevée, plus il y a de risques de survenue de troubles digestifs. Il existe des aliments industriels diététiques qui n’apportent que des nutriments hautement digestibles, mais ils sont plus chers (toutefois, sa santé n’en sera que meilleure).

Solutions douces

Le charbon végétal en cure courte (quelques jours) est bien utile chez un chien ayant des flatulences et une tendance aux diarrhées, le temps de lui trouver des aliments qui lui conviennent mieux.

En phytothérapie, Yucca Schidigera (une plante originaire des déserts de Californie et du Mexique) a la réputation de diminuer la production des composés responsables de l’odeur nauséabonde des gaz. Mais si vous trouvez que les troubles digestifs de votre chien le font souffrir, c’est plutôt une cure d’argile blanche (kaolinite) qu’il lui faut, pendant environ trois semaines : en effet, elle est naturellement anti-inflammatoire.

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