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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Risques divers… en été !

Les vacances sont enfin là. L'occasion pour une majorité d'entre nous de redécouvrir la nature française... et ses "pièges" !

Des petits désagréments ou de gros soucis de santé vous guettent si vous n’y prenez pas garde. Fini le stress, vive le soleil, la sieste à la campagne, la baignade et les ballades en montagne. Autant de raisons d’être confronté à l’imprévu.
En vacances, le risque n’est pas forcément là où on l’attend et peut revêtir une apparence inoffensive. Les enfants et personnes âgées, plus sensibles, doivent faire l’objet d’une vigilance accrue.

La trousse médicale minium

Elle est nécessaire lorsque votre périple vous conduira loin de toute forme de secours médical, comme la pleine montagne, la plaisance… ou l’île déserte ! Il ne s’agit pas d’avoir l’équipement d’un S.M.U.R, mais simplement un minimum de matériel :

– une paire de ciseaux,
– un canif,
– des compresses stériles,
– de l’Aspirine ou du paracétamol,
– un désinfectant,
– une bande “Velpeau” et une bande adhésive pour contention,
– une pince à épiler,
– du sparadrap.

À la mer

Les dangers de la baignade, noyade, hydrocution, malaise, et même allergie à l’eau de mer sont maintenant bien connus. Mais la mer recèle d’autres risques insidieux.

La qualité du sable

Attention à la prolifération de germes contaminants comme les staphylocoques dorés, ou de “champignons” responsables de mycoses. Des estivants, peu soucieux d’hygiène (ou leurs chiens !), les déposent sur le sable.
Une seule parade : la serviette de bain que vous changerez chaque jour… et une abondante douche savonnée avant et après la plage.

La qualité de l’eau

Renseignez-vous auprès de l’office de tourisme local ou consultez les résultats d’analyses qui doivent obligatoirement figurer près des lieux de baignades. Vous pouvez aussi inspecter le bord de mer immédiat à la recherche de bouches d’égouts, de canalisations “douteuses” qui existent encore malheureusement.

Les vives

Ce sont de petits poissons, enfouis dans le sable, riches en “dards” et qui provoquent une envenimation bénigne mais très douloureuse, même lorsque le poisson est mort. D’autres poissons, comme la raie, la rascasse, “le chabot” peuvent aussi “piquer”.

Les oursins

Veillez à retirer tous les piquants. Il n’est pas rare de développer des infections spectaculaires, quelques semaines après, lorsqu’il ne reste qu’un petit fragment de piquant dans la plante d’un pied. Les enfants en sont souvent victimes… sandalettes obligatoires dans les rochers !

Les méduses

Apanage des mers chaudes ou d’un temps caniculaire, les méduses possèdent des filaments urticants qui déposent sur la peau des petites vésicules remplies de venin. Il ne faut donc pas frotter, au risque de les rompre, mais bien rincer à l’eau de mer et appliquer ensuite sur la lésion un adhésif que l’on retirera délicatement. Curieusement, les lésions peuvent n’apparaître parfois que 3 à 4 semaines après !

Les coraux et les anémones de mer

Ces animaux peuvent aussi être urticants !

Gare aux gastro-entérites

Sous l’effet de la chaleur, les coquillages sont souvent infestés par une algue microscopique qui les rend impropres à la consommation. Par ailleurs, le coquillage peut aussi filtrer une eau souillée de nombreux germes pathogènes… Renseignez-vous avant le festin !

À la montagne

La montagne est un milieu “à risque”. Les chutes sont fréquentes avec leurs problèmes traumatologiques : fractures, entorses, traumatismes crâniens… La pratique de nouveaux sports, V.T.T, varappe, parapente, en augmente les risques. On ne peut que conseiller une bonne préparation avant de se lancer dans ce genre d’aventure ou dans de simples ballades.
En montagne, le temps est souvent changeant avec orages ou averses. Il faut savoir se mettre à l’abri pour éviter la foudre et les torrents qui “enflent” brutalement. N’hésitez pas à vous adresser aux guides de montagne avant de partir en randonnée.

L’altitude

Plus on s’élève, plus le rayonnement ultraviolet est important car moins filtré par l’atmosphère. L’hydratation et la protection solaire doivent être une priorité, notamment chez les enfants.
Quant au fameux mal des montagnes, il ne commence à apparaître qu’à partir de 2000 mètres pour être fréquent à 3000 mètres. Il se manifeste au début par des céphalées (maux de tête), une angoisse, une respiration difficile, une pâleur, des nausées. C’est souvent le cas lorsque l’ascension a été trop rapide ou l’hydratation insuffisante.
Dans les cas bénins, le traitement consiste à redescendre et à prendre de l’aspirine. Les cas graves nécessitent une hospitalisation et une mise sous oxygène.

À la campagne

Il n’y a pas de pathologie propre à la campagne si ce n’est que ces vacances sont propices au jardinage et au bricolage. La vaccination antitétanique doit être à jour.
Méfiez-vous dans le maniement des produits “phytosanitaires” (protection des mains, du visage et des yeux). Éloignez les enfants lors de leur usage.

*

La cigarette contre les guêpes et les vives

Les venins des vives et des guêpes sont dans la majorité des cas thermolabiles, c’est-à-dire qu’ils peuvent être dénaturés ou détruits lorsque la température excède 50°. Il suffit donc d’approcher le bout incandescent d’une cigarette près de la piqûre afin de dégrader le venin… pas trop près tout de même !

Et partout…

Le soleil

Une exposition progressive et de courte durée, hors des périodes “toxiques” (12h – 16h), un bon écran de protection, une hydratation répétée et une alimentation riche en fruits (antioxydants) “limitent” les dégâts. Les “peaux claires” sont par ailleurs bien moins protégées que les peaux mates. Des allergies au soleil existent aussi (“lucite estivale bénigne”) et concernent surtout les jeunes femmes. Les zones exposées sont alors recouvertes de petites vésicules rouges. Les démangeaisons sont vives.

Guêpes, frelons…

Appelés aussi hyménoptères, leur piqûre est heureusement bénigne dans la grande majorité des cas. Ils ne tuent «que» 20 à 25 personnes par an, allergiques à leur venin, sur des centaines de milliers d’autres piquées. Dans la majorité des cas, les piqûres d’hyménoptères n’entraînent qu’une rougeur qui peut être spectaculaire, parfois 2 à 3 jours après. Des pansements à l’alcool à 60° suffisent en général. Le recours à un médecin peut être nécessaire en cas de piqûre dans la gorge, de douleur violente ou si cette rougeur se généralise à tout le corps. Une injection intraveineuse de corticoïdes s’avère alors efficace. N’oubliez pas de retirer le dard en pressant la peau de part et d’autre.

Les vipères

Bien que très redoutés, ces reptiles qui mordent 1 000 à 2 000 personnes chaque année en France n’en tuent “que” 2 à 3 par an. Plus que le venin en lui-même, c’est surtout le comportement de la victime ou de l’entourage qui est dangereux. La couleuvre peut aussi mordre mais elle ne dispose pas de venin. Une fois sur trois, la morsure de vipère n’est pas suivie d’envenimation.

⇒ En cas de morsure, évitez de courir, cela favorise la dissémination du venin dans l’organisme (par augmentation du rythme cardiaque).
⇒ N’aspirez pas la morsure et ne posez aucun garrot.
⇒ Entourez la morsure d’un linge froid et savonné et n’injectez aucun sérum antivenimeux (les risques d’allergies au sérum sont très importants).
⇒​​​​​​​ Faites-vous diriger calmement vers l’hôpital le plus proche. Dans la majorité des cas, les médecins se contenteront de vous surveiller 2 à 3 jours après vous avoir administré des antibiotiques.

Le barbecue

On n’allume pas son barbecue près d’enfants, ou encore avec de l’alcool à brûler ou de l’essence. Ces deux simples précautions permettraient de diminuer la survenue de brûlures graves ! Si c’est le cas, plongez les parties atteintes dans l’eau froide mais non glacée, pendant 15 à 20 minutes et téléphonez au 15 si les brûlures semblent étendues ou graves.

Les intoxications alimentaires

La chaleur estivale peut dénaturer bon nombre d’aliments et favoriser la prolifération de germes, quand la “chaîne du froid” n’a pas été respectée. Vérifiez aussi les étiquetages. D’autre part, beaucoup de plantes et de champignons, d’allure sympathique, peuvent se révéler être des poisons ! Même si la cueillette revient à la mode, soyez prudent et soumettez vos découvertes à un spécialiste ou suivez bien les conseils qui jalonnent ce journal avant toute décoction “maison”.

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