Sars-CoV-2 et moelle rouge…
Des scientifiques japonais et russes* ont montré que le virus s’attaquait non seulement à l’épithélium des vaisseaux sanguins (leur paroi interne) mais aussi à la moelle rouge, c’est-à-dire la moelle osseuse indispensable à la formation de nos globules rouges (érythrocytes). Or, ce sont nos globules rouges qui affrètent l’oxygène jusqu’à nos organes…
Celles et ceux qui ont un faible taux d’hémoglobine sont d’ailleurs particulièrement sujets aux formes graves de Covid-19 : c’est le cas des personnes souffrant de diabète, d’obésité et, avant tout, des personnes âgées (la moelle osseuse est de moins en moins active au fil des années).
Pour les chercheurs, les manifestations les plus « évidentes » de la maladie, comme les atteintes pulmonaires, ne seraient donc que des « effets secondaires » de ces attaques de moelle rouge. Si le manque de globules rouges est autant impliqué dans les formes graves de la maladie, on comprend mieux les effets positifs de l’EPO, molécule qui stimule la formation de globules rouges.
*de l’International Medical Research Center (Niigata, Japon), de la Far Eastern federal university (FEFU, Vladivostok) et de la Pacific State Medical University (Vladivostok)