Sport santé
Le sport sur ordonnance
Depuis 2016, les personnes atteintes d’une affection longue durée (ALD) peuvent se voir prescrire par leur médecin traitant une activité physique adaptée. Pour Alexandra Glovacki, éducatrice sportive, les bienfaits du sport sur le corps et le mental ne sont plus à démontrer.
Elle en fait le constat chaque jour.
Éducatrice sportive, Alexandra a complété sa formation pour dispenser des activités physiques “sur ordonnance”. Elle accompagne des personnes avec des limites fonctionnelles légères, qui souffrent d’une ALD (affection longue durée), de troubles musculosquelettiques, ou qui ont envie de reprendre une activité physique encadrée, adaptée à leurs capacités. Nous l’avons rencontrée au gymnase de Bray-sur-Seine (77), où elle dispense ses cours.
Rebelle-Santé : Depuis combien de temps exercez-vous votre activité ?
Alexandra Glovacki : Depuis 2020, année à laquelle j’ai obtenu mon diplôme d’ESPM (Éducatrice sportive sur Prescription Médicale) délivré par le CROSIF (Comité Régional Olympique et Sportif d’Île-de-France) afin d’intégrer toutes les consignes de sécurité nécessaires à l’encadrement de personnes présentant des limites fonctionnelles légères. Les personnes atteintes de pathologies plus lourdes sont, elles, habituellement prises en charge directement en hôpital de jour avec un enseignant en activité physique adaptée (APA).
L’activité physique est essentielle dans toutes les pathologies, notamment le diabète, la cardiologie et la cancérologie. On sait, par exemple, qu’elle permet d’éviter 30 % de récidives pour certains cancers. C’est énorme ! Elle est également recommandée contre la fatigue provoquée par les traitements (chimiothérapie…). Les pouvoirs publics prennent de plus en plus conscience que le financement de l’activité physique peut être source de sérieuses économies pour le système de santé. Espérons que la prise en charge se démocratise rapidement, car il y a encore des disparités selon les régions. L’Île-de-France et le secteur de Strasbourg sont vraiment en avance sur cette question.
Parlez-nous de votre parcours, qu’est-ce qui vous a amenée à lier sport et soin ?
Dans ma vie personnelle, je fais du sport depuis toujours. Durant mon parcours professionnel, j’ai été encadrante en gymnastique, puis en IME (Institut Médico- Éducatif) auprès de personnes en situation de handicap. Dès l’obtention de mon diplôme d’éducatrice spécialisée, j’ai choisi d’utiliser le sport comme levier de cohésion et d’intégration. Il y a quelques années, par exemple, j’encadrais un groupe en centre d’hébergement, composé de jeunes Soudanais et Afghans dont la cohabitation n’était pas toujours sereine. Je me suis alors associée au club sportif local pour leur proposer des entraînements de football et de boxe, dont les effets ont été spectaculaires sur la cohésion du groupe et sur le bien-être au sein de la résidence. Le sport, c’est magique : c‘est du soin, que ce soit au niveau physique ou mental !
Quand, en 2016, le diplôme Activités Physiques Sur Prescription Médicale (APSPM) a été créé, il m’est apparu comme le moyen évident de réunir sport et soin, mes deux passions. J’ai fait une proposition au Centre Sportif Braytois qui a été acceptée, et nous avons créé ensemble une section dédiée au sport santé, avec une équipe aux multiples compétences composée d’une coach sportive (moi-même), d’une ancienne gymnaste comme présidente, d’une coordinatrice APA qui supervise les cours, d’une consultante infirmière, et bien sûr d’une secrétaire et d’un comptable. Pour chaque prise de décision, le bureau au complet est sollicité.
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