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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Syndrome de fatigue chronique

Mieux comprendre la maladie pour mieux la soigner

Curieuse coïncidence : le jour même où j’ai commencé à rédiger cet article, un grand quotidien national consacrait une page au syndrome de fatigue chronique (SFC). On pouvait y lire le témoignage émouvant d’une ancienne candidate d’un télé-crochet victime d’une mononucléose alors qu’elle était en studio pour l’enregistrement de son premier album.

Cette infection virale éprouvante précipita l’apparition d’un SFC qu’elle n’est toujours pas parvenue à surmonter 5 ans après. Entre-temps, elle a dû tirer un trait sur une carrière musicale qui s’annonçait pourtant prometteuse. Elle est aujourd’hui âgée de 26 ans.

IL NE S’AGIT PAS D’UN CAS ISOLÉ, LOIN DE LÀ
On estime que le SFC concerne 800 000 à 2 500 000 personnes aux États-Unis, environ 250 000 personnes en Grande-Bretagne et 150 000 en France. Au même titre que les adultes, les enfants et les adolescents peuvent eux aussi être touchés par cette affection.
La reconnaissance du SFC en tant qu’entité pathologique ne date que du début des années 90. Comme les causes de ce syndrome demeurent inconnues pour la médecine conventionnelle, certains doutent encore de la réalité de la maladie ou la décrivent comme une variante moderne de la neurasthénie. D’autres commettent aussi l’erreur de la confondre avec la dépression, alors qu’on ne rentre pas dans la maladie à cause de la dépression.

LA MALADIE DE L’INTOLÉRANCE À L’EFFORT
Dans le but d’améliorer la reconnaissance de la maladie, l’Institute of Medicine – l’équivalent américain de notre Haute Autorité de Santé (HAS) – a proposé, l’année dernière, de modifier l’appellation de la maladie, dont le nouveau nom est désormais « maladie de l’intolérance systémique à l’effort » ou « MISE », pour faire plus court.
Un nom à priori peu explicite mais qui, pour le Dr Peter Row, de l’Université Johns-Hopskins (USA), « décrit vraiment beaucoup plus directement la principale caractéristique de la maladie, qui est l’incapacité de tolérer l’effort physique et l’effort cognitif ». À travers ce nouveau nom, l’accent est donc davantage porté sur le malaise post-effort que sur la notion relativement « vague » de fatigue persistante.
Le diagnostic de SFC n’est posé qu’une fois exclues toutes les affections susceptibles de présenter des symptômes plus ou moins comparables : troubles du sommeil, burn-out, hypothyroïdie, anémie…

LE SYNDROME DE FATIGUE CHRONIQUE VU D’EXTRÊME-ORIENT
À l’autre bout du monde, on s’interroge aussi sur les causes du SFC. En se fondant à la fois sur l’abondante littérature scientifique à disposition et les enseignements millénaires de la médecine traditionnelle chinoise (MTC), des chercheurs de Hong Kong en sont venus à distinguer deux grands types de syndrome : le premier est avant tout lié à un dysfonctionnement des mitochondries et le second, à un dysfonctionnement de l’immunité consécutif à une infection aiguë. Bref, le premier type renvoie à la piste énergétique et le second, à la piste infectieuse.

L’ORIGINE ÉNERGÉTIQUE DE LA MALADIE
Comme l’explique le Dr Richard Horowitz, « les mitochondries sont les centrales énergétiques de la cellule. Si elles sont endommagés par des radicaux libres ou des substances chimiques toxiques, elles ne peuvent plus fonctionner correctement, avec pour résultat éventuel une fibromyalgie ou un syndrome de fatigue chronique, ainsi que de nombreux symptômes neurologiques, neuropathiques notamment ».
Pour à la fois restaurer l’équilibre Yin/Yang et améliorer le fonctionnement et le rendement énergétique des mitochondries, les chercheurs de Hong Kong préconisent de recourir à deux plantes adaptogènes : la cistanche et le schisandra.

L’ORIGINE INFECTIEUSE DE LA MALADIE
De nombreux agents infectieux dont le système immunitaire n’a pas pu se débarrasser complètement sont impliqués dans le déclenchement et la chronicisation de la maladie. Ils sont à l’origine d’infections aiguës temporaires (« infections chaudes ») et d’infections latentes permanentes (« infections froides »). Il n’est pas rare que l’infection initiale passe inaperçue et que l’on devienne porteur sain d’un agent infectieux susceptible de se réactiver à l’occasion d’une baisse des défenses immunitaires.

NOTES :
– Pour en apprendre davantage sur les mitochondries, se reporter à mon article récent sur « Médecine mitochondriale, médecine d’avenir ? » (n° 181)
– Un ouvrage de référence pour aller plus loin, celui du Dr Richard Horowitz : Soigner Lyme & les maladies chroniques inexpliquées (Thierry Souccar Éditions).

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