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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Une plante contre le paludisme

Il existe une plante, l'Artemisia annua, capable de guérir le paludisme. De multiples études scientifiques confirment cette propriété et l'Organisation Mondiale de la Santé commence à encourager des programmes de soin de culture… Mais qu'il est difficile de changer les habitudes !

L’association humanitaire Médecins Sans Frontières lance une grande campagne de sensibilisation contre le paludisme. Le Docteur Suna-Balkan, de MSF, explique les raisons du choix de l’artémisine pour venir à bout de ce fléau.

LE PALUDISME
Un moustique, l’anophèle, transmet un parasite, le plasmodium, qui peut être mortel surtout chez les enfants, les vieillards et les personnes fragiles. Toutes les 30 secondes, un enfant meurt du paludisme. Présent dans plus de 100 pays, le paludisme touche 40 % de la population mondiale. En 2004, on dénombre 4 fois plus de cas et 3 fois plus de morts qu’en 1970 ! Les parasites ont développé une résistance aux anti-paludéens classiques (chloroquine, etc). Le traitement le plus simple et le plus efficace reste l’ACT (Artemisinin-based combination therapy) qui associe l’artémisine à d’autres substances. En Europe, il existe d’autres traitements efficaces qui nécessitent un suivi hospitalier impossible en Afrique.

Quels sont les avantages des thérapies à base d’artémisia ?
Dr Suna Balkan : Ces thérapies mettent en association plusieurs substances. Leur mode d’action est très rapide : un malade se sent mieux en quelques heures et guérit en une semaine. Toutefois, les protocoles sont assez compliqués car il s’agit d’associations de plusieurs médicaments. Il faut donc que cela soit fait sous contrôle médical.

Peut-on trouver l’artémisine en pharmacie en Afrique ?
Dr Suna Balkan : Oui, avec les conséquences que cela entraîne : parfois, les médicaments sont d’origine douteuse et, souvent, seule l’une des molécules, l’artésunate, est vendue… ce qui pose un problème de suivi de soins et surtout de qualité de soins puisque ces médicaments doivent être utilisés sous forme d’ACT (voir encadré) en bithérapie et non en monothérapie.

Les parasites ne vont-ils pas développer une résistance à l’artémisine comme ils l’ont fait avec les autres traitements ?
Dr Suna Balkan : Une mutation du parasite suffit généralement à développer une résistance aux traitements d’origine chimique. En revanche, les scientifiques ont remarqué qu’avec des produits naturels (comme la quinine), le parasite a moins de capacités de trouver une résistance.

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