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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Vitamine D versus rotavirus

Les infections gastro-intestinales aiguës dues au rotavirus sont très fréquentes chez les jeunes enfants. On considère qu’à l’âge de 5 ans, la plupart des enfants ont été infectés au moins une fois par le rotavirus. Les formes les plus sévères s’observent dans les deux premières années de la vie. On s’est aussi aperçu que les infections sont généralement de forme plus modérée chez les enfants ayant été nourris au sein, comparativement à ceux ayant été nourris avec un lait infantile.

Au printemps dernier, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) a décidé de suspendre la recommandation émise à peine deux ans plus tôt de vacciner les nourrissons contre les rotavirus. Cela s’explique par le fait que les deux vaccins disponibles (Rotarix et RotaTeq) ont provoqué des effets indésirables graves. On les accuse même d’être à l’origine de deux décès. Ces vaccins sont notamment responsables d’invaginations intestinales, lesquelles se caractérisent par le retournement de l’intestin sur lui-même !

On a la désagréable impression que l’on ne tient pas compte des leçons du passé puisque le tout premier vaccin contre le rotavirus fut homologué aux États-Unis en 1998, recommandé en mars 1999 et retiré du marché dès octobre 1999, à cause d’effets indésirables graves, notamment des invaginations intestinales aiguës !
Le rotavirus est l’agent infectieux responsable de la forme la plus courante de diarrhée sévère survenant dans la petite enfance. Il est à l’origine de la moitié des hospitalisations pour diarrhée dans les pays développés. Si l’immunité naturelle ne peut empêcher les infections à rotavirus, elle peut pour le moins protéger des formes les plus sévères. Or, la vitamine D est connue pour stimuler l’immunité naturelle, à condition de disposer de réserves suffisantes en vitamine D.

La première étude démontrant une association entre faible taux de vitamine D et diarrhée infectieuse à rotavirus vient d’être publiée (1). Des chercheurs ont comparé les taux de vitamine D de bébés hospitalisés pour diarrhée à rotavirus par rapport à ceux de bébés en bonne santé. Une différence nette est apparue, avec un taux moyen de 14,5 ng/ml dans le groupe rotavirus et de 29 ng/ml dans le groupe contrôle. Soit une différence du simple au double ! Pour rappel, l’insuffisance en vitamine D commence en dessous de 30 ng/ml et la carence, en dessous de 10 à 12 ng/ml.
Les chercheurs ont calculé qu’il y a 6,3 fois plus de risque d’être victime d’une diarrhée à rotavirus avec un taux de vitamine D inférieur à 20 ng/ml !

La prévention de la diarrhée à rotavirus chez le jeune enfant semble donc étroitement liée au maintien d’un taux convenable de vitamine D, c’est-à-dire au moins égal à 30 ng/ml. On ne peut y parvenir que par une supplémentation à dose efficace. Les meilleurs spécialistes mondiaux de la vitamine D s’accordent pour dire que l’enfant doit recevoir, à partir de sa naissance, 1000 UI par jour.
Des études attestent aussi de l’intérêt de recourir aux probiotiques à la fois en préventif et en curatif. Le Lactobacillus rhamnosus GG est ainsi capable de stimuler les anticorps antirotavirus et de diminuer la durée de la diarrhée, ainsi que sa sévérité.

(1) Bucak IH., Is there a relationship between low vitamin D levels and rotaviral diarrhea ?, Pediatrics International, 2015 Aug

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