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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Des plantes contre la rhinite allergique saisonnière

« En avril, ne te découvre pas d’un fil... » et c’est ce que vous avez fait. Mais voilà que vous êtes pris d’éternuements intempestifs, accompagnés de toux. Vos yeux s’embuent, votre nez coule, sans compter les gratouilles… Que vous arrive t-il ?

Ne seriez-vous point atteint de ce qu’on appelle le rhume des foins ou pollinose ? Cette rhinite allergique est provoquée par l’inhalation d’allergènes (les pollens, en cette saison) qui provoquent une inflammation de la muqueuse nasale. Il y a des personnes au terrain atopique, des hypersensibles pour qui, malheureusement, les rhinites allergiques sont monnaie courante.
La rhinite saisonnière touche 25 % de la population et on dénombre de plus en plus de cas chaque année. Notre système immunitaire s’est fragilisé, il s’est déréglé avec l’excès de substances étrangères présentes dans notre quotidien, la pollution atmosphérique, l’alimentation industrielle, les polluants chimiques et les pesticides. Les changements climatiques ont entraîné des floraisons plus précoces et plus longues, notamment chez les graminées. Nous sommes, de fait, devenus plus sensibles ou plus réactifs aux pollens.

Que faire ?

En premier lieu, tachez d’améliorer votre alimentation par des produits simples et sains, en évitant les plats préparés industriels porteurs de nombreux additifs, colorants, conservateurs et édulcorants.
Évitez, pendant les crises, les aliments qui peuvent aggraver les mucosités (les laitages, le sucre, la farine blanche) ainsi que les produits riches en histamine (le blanc d’œuf, les poissons crus, les fruits de mer, la viande de bœuf, les fromages fermentés), molécule responsable des manifestations allergiques. J’ai conscience qu’il ne reste plus grand chose à mettre dans votre assiette… Dans ce cas, c’est peut-être l’occasion de faire un petit jeûne…
Aérez votre habitat tôt le matin ou tard le soir, moments où les pollens sont les moins présents dans l’air. Certains choisissent de se calfeutrer et de ne plus ouvrir les fenêtres, mais n’oubliez pas que l’intérieur des maisons est rempli d’allergènes…
Et, pour diminuer les effets allergiques dus au pollen, paradoxalement… il y a les plantes…

Les plantains

Les deux espèces qui nous intéressent plus particulièrement sont le plantain major aux feuilles rondes et le plantain lanceolata aux feuilles allongées, plus appropriés dans le cas présent.
Les plantains renferment du mucilage à l’action adoucissante, idéale lors des irritations respiratoires, des tanins qui diminuent les secrétions, et des iridoïdes, notamment l’aucuboside, aux propriétés antibactériennes.
Anti-inflammatoires, dépuratifs et expectorants, ces composés traitent aussi les manifestations allergiques dues aux pollens (dont ceux du plantain…). N’hésitez plus et préparez-vous des tisanes de feuilles sèches ou fraîches de “l’herbe à cinq côtes”.

Tisane pour toute la famille : jetez dans un litre d’eau froide, 40 g de feuilles de plantain et une pincée de feuilles de cassis. Portez le tout à ébullition. Aux premiers bouillons, diminuez votre feu et continuez la cuisson pendant trois minutes. Stoppez votre gaz, ajoutez une pincée de sommités fleuries d’euphraise (parfaite pour traiter les écoulements intempestifs), couvrez et laissez reposer un quart d’heure. Buvez-en trois à quatre tasses par jour.

On a constaté que les personnes allergiques souffraient souvent d’insuffisance hépatique. Un « foie paresseux » pourrait donc être un terrain favorable aux allergies ! Heureisement, il existe des plantes pour détoxifier le foie…

Le chardon-marie

La plante entière est cholagogue (utile en cas d’insuffisance hépatique), cholérique (ce qui en fait un protecteur hépatique) et antiallergique.

Tisane : versez un quart de litre d’eau bouillante sur une cuillerée à soupe de morceaux de plante entière sèche, couvrez et laissez reposer un quart d’heure. Filtrez minutieusement, car il y a des petits poils soyeux et fins qui peuvent passer à travers une passoire classique, ce qui occasionnerait une irritation de la gorge. Utilisez une étamine en plus de la passoire. Buvez trois tasses dans la journée avant chaque repas.

L’Ortie

Contre les démangeaisons, une plante qui démange : l’ortie, Urtica dioica. Les feuilles de l’ortie ont une action dépurative, tonique, astringente et anti-inflammatoire. Elles réduisent la production des sécrétions, atténuent la toux, aident à l’expectoration. Elles ont la faculté d’inhiber la production d’histamine grâce à leurs flavonoïdes et plus particulièrement à la quercétine.
Si vous souhaitez diminuer les symptômes allergiques, rien de tel que l’infusion, à prendre trois à quatre fois par jour en remplacement du thé ou avec du thé vert, pourquoi pas !

Infusion : dans un quart de litre d’eau bouillante, jetez 10 g de feuilles et tiges d’orties préalablement coupées (ou une cuillerée à café pour une tasse). Couvrez, laissez infuser dix minutes, filtrez et buvez.

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Les additifs alimentaires

Pour peu qu’on se nourrisse surtout de produits achetés au supermarché du coin, on en avale du matin au soir. Ils sévissent dans les céréales du petit déjeuner, les yaourts aux fruits, les alcools, les fromages, les viandes, les plats cuisinés, le pain en tranche, les poêlées de légumes… partout ! Ces envahisseurs masqués par la lettre E, autrement dit les additifs, doivent-ils être traqués comme de dangereux malfaiteurs ?

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