I comme…
Un gaz propulseur, une argile rouge, un conservateur iodé… Trois ingrédients dont le nom officiel (celui qui paraît sur les étiquettes) commence par I… et c’est bien leur seul point commun ! Suite de notre dictionnaire explicatif pour en savoir chaque mois un peu plus sur ce que renferment nos cosmétiques.
Isobutane
L’Isobutane est souvent associé aux butane et propane pour assurer la bonne diffusion des produits en aérosols, comme cette mousse nettoyante pour le visage.
SA FONCTION : il est utilisé en tant que gaz propulseur dans les flacons aérosols.
SON ORIGINE : minérale. C’est un hydrocarbure.
À SAVOIR : ’isobutane est inflammable et, à haute concentration, asphyxiant : il peut donc représenter un danger, particulièrement dans un espace clos. D’où les précautions d’emploi qui figurent obligatoirement sur les aérosols : utiliser et conserver à l’écart de toute flamme – utiliser seulement dans des zones bien ventilées… Bien qu’utilisés en substitut des CFC, les gaz propulseurs comme les Butane, Isobutane ou Propane, composés organiques volatils (COV), participent à l’effet de serre.
SES PRODUITS : il propulse les laques, mousses à raser, déodorants… de leurs aérosols. Interdit en bio, il peut être remplacé par des gaz inertes comme l’azote (Nitrogen, dans les listes d’ingrédients).
Illite : Argile rouge
L’illite, accompagnée d’extraits végétaux et d’huiles essentielles purifiantes, est le principal ingrédient de ce masque très simple à destination des peaux grasses.
SON RÔLE : absorbante, rééquilibrante, purifiante, apaisante, l’illite est l’alliée des peaux mixtes à grasses, qu’elle assainit et matifie efficacement.
SON ORIGINE : c’est une terre argileuse très répandue dans les sols français, qui tient sa couleur rouge de la présence naturelle d’oxydes de fer.
SES PRODUITS : elle est principalement utilisée dans les masques pour le visage ou les crèmes de soin à visée matifiante. On la retrouve aussi dans certains savons pour peaux grasses.
Iodopropynyl butylcarbamate
Aux côtés de 2 parabens (dont un est suspecté d’agir en perturbateur endocrinien), de la Diazolidinyl urea (susceptible de libérer du formol cancérogène), le Iodopropynyl butylcarbamate est présent dans ce sérum… bien “chargé” en conservateurs !
SON RÔLE : il figure sur la liste des conservateurs autorisés en cosmétique, établie par la réglementation européenne.
SON ORIGINE : c’est une substance synthétique.
À SAVOIR : comme tous les dérivés organiques de l’iode, le Iodopropynyl butylcarbamate est allergisant. Sa sécurité d’emploi a fait l’objet d’une évaluation par le Comité d’experts européens pour la sécurité des consommateurs en 2004, sa teneur en iode laissant suspecter des interactions avec la glande thyroïde et le métabolisme de l’organisme. De l’avis rendu alors a découlé une réglementation stricte de ce conservateur, néanmoins toujours autorisé.
SES PRODUITS : il est interdit dans les produits buccodentaires et ceux pour les lèvres, dans les lotions et crèmes pour le corps, de même que dans les cosmétiques destinés aux enfants de moins de 3 ans, à l’exception des produits de bain, gels-douches et shampooings. En dehors de ces interdictions, il n’est autorisé qu’à hauteur de 0,02 % dans les produits à rincer, 0,01 % dans les produits sans rinçage, et 0,0075 % dans les déodorants et antitranspirants. Il est banni par les référentiels de la cosmétique biologique.
