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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

La Sophrologie

Pour son bien-être, en toutes circonstances

La sophrologie est connue comme une méthode de relaxation, mais elle est infiniment plus que ça.

Être bien en toutes circonstances, dépasser ses blocages, ses peurs, ses difficultés, affronter les aléas de la vie sans s’écrouler, ne sont que des exemples de ce que la sophrologie peut apporter au quotidien.
Méthode d’accès à une conscience avancée (1), la sophrologie permet une utilisation pluridimensionnelle, qui colle aux besoins de chacun à tout moment.

ÉTAT DE CONSCIENCE MODIFIÉE
Née à un moment où des révolutions, grandes et petites, se profilent dans de nombreux pays du monde, dans les années 1960, la sophrologie est l’œuvre d’un Colombien, Alfonso Caycedo.
Rompant avec la dorénavant installée psychanalyse, créée plus d’une cinquantaine d’années plus tôt, la sophrologie ne travaille pas sur le mental, sur la réflexion, mais avec les ressentis.

Une des sources, orientales et occidentales, de la sophrologie est l’hypnose
L’état modifié de conscience pendant une séance d’hypnose attire tout particulièrement le neurobiologiste qu’est Caycedo. Il recherche ce qu’il s’y passe et les bénéfices que le patient peut en tirer. Mais l’hypnose est, déjà à l’époque, utilisée par des montreurs de foire et des charlatans, et sa réputation n’est donc pas au niveau de sa capacité de soin. Caycedo décide alors de s’en éloigner, tout en conservant l’usage de cet état modifié de conscience si particulier.

Une autre application psychiatrique qui aura une grande influence sur la création de la sophrologie est la phénoménologie, appliquée à la psychiatrie. La phénoménologie considère les phénomènes, les ressentis, les observations empiriques, comme des informations dignes de sens et d’intérêt, sans qu’il soit besoin de les décortiquer, de les analyser, de tenter de les relier ou de leur donner un sens.
Communément, le thérapeute provoque des réactions chez le patient, et en porte donc des conclusions. Considérer l’expérience du patient, sa perception, ses sensations, ses ressentis, forcément subjectifs, comme faisant avancer sa conscience, ancrera définitivement la sophrologie comme une thérapie, et une prophylaxie, à nulle autre pareille.

LES RESSENTIS AVANT TOUT
C’est ainsi que l’une des lois de la sophrologie est celle qui considère que l’ensemble des ressentis physiques et mentaux vécus durant une séance mène à la transformation des structures de l’être.
Cette transformation ne peut se faire qu’en répétant ces expériences, c’est la seconde loi de la sophrologie, celle de la répétition vécue et de l’entraînement.
Ces ressentis – que les sophrologues appellent des vivances – vont évidemment changer à chaque expérience vécue, ils dépendent de nombre de paramètres, externes et internes, sur lesquels on ne s’attarde pas, car ce qui importe c’est que notre capacité à les discerner va se perfectionner, nous en serons plus finement conscients, de plus en plus lucides.

Cela va permettre à la conscience d’évoluer, de se transformer.
Permettre, aussi, de remplacer des croyances mentales construites, par l’extérieur, par la société, par soi-même – et ancrées comme des vérités absolues au point que parfois on puisse penser que c’est ce que nous sommes vraiment – par de la conscience de soi issue du plus profond de soi, qui évoque ce que nous sommes réellement.

Tout ce processus pour se sentir de mieux en mieux, de plus en plus soi-même, en accord avec notre réalité, nos valeurs, nous détachant des injonctions externes, parfois reprises par nous-mêmes et qui ne font que sembler nous appartenir.

TRANSFORMATION DE LA CONSCIENCE
C’est par la libération de la conscience que l’on pourra arriver à la transformation de la conscience, pour être mieux, pour être bien, selon l’inventeur de la sophrologie.
Elle se réalise en trois étapes : découverte, conquête, transformation. Remarquons que cette méthode, en trois étapes, porte en elle une universalité de l’apprentissage dans tous les domaines, déjà utilisée dans d’autres circonstances, comme en compagnonnage dans le cadre de l’apprentissage d’un métier ou en franc-maçonnerie en tant qu’élévation personnelle, et non de déclaration arbitraire de soi ou d’autrui sur ses capacités.

Pour y arriver, pour affiner ses ressentis, Caycedo a créé la relaxation dynamique (RD), particularité exclusive de la sophrologie. C’est le socle technique, la singularité qui fait de la sophrologie une méthode unique, très normalisée. Les RD sont en nombre fini, très codifiées, et chacun des gestes, chacune des respirations nécessaires strictement réglée (2).
En revanche, le but, l’intention, l’objectif d’une RD, ainsi que le cadre thématique dans lequel elle est pratiquée, sont infinis. Et c’est là une force de plus de la sophrologie : à la finitude du nombre et la rigidité technique des RD possibles, se juxtapose la souplesse des finalités. Imaginez qu’un même exercice peut vous calmer ou vous dynamiser, selon l’objectif que vous lui attribuez ! (3)

VISUALISATION ET ACTION POSITIVE
L’autre type d’entraînement est la visualisation en état de repos du cerveau, de vigilance atténuée, appelé état sophroliminal, voisin de la rêverie, état alpha du cerveau, qui émet des ondes régulières, proches de la sinusoïde.
=> Pour y arriver, le-a sophrologue amène, par une relaxation progressive du corps, à un état qui s’approche du sommeil, dans lequel il ne faut pas tomber, puisque c’est sur la conscience qu’on travaille, il faut donc toujours rester conscient-e.
C’est ainsi qu’avec toute sa conscience, mais le cerveau reposé, nous pouvons faire un travail plus aigu de prise de conscience du corps, de reconnaissance du corps, ainsi que du mental. On peut faire, par imagination, des expériences qu’on ne tenterait pas dans la vraie vie, quelle qu’en soit la raison, dans cet état de détente, qui facilite l’intégration corporelle et mentale de ces pensées guidées.
Le corps les intègre, l’esprit les intègre, le corps et l’esprit se rencontrent, et, de retour à la conscience ordinaire, en état de veille ordinaire, le corps et l’esprit ont changé, le propre fonctionnement du patient s’en trouve donc également modifié.

La sophrologie ne fonctionnant que sur l’action positive, cette transformation holistique profonde sera bénéfique.

La transformation de l’être par l’ouverture de la conscience », comme le veut Caycedo.

RESPIRATION, LA SOURCE
Tout cela ne serait que peu efficace sans le travail de la respiration.
=> Respirer c’est la première et la dernière chose que l’on fait sur cette terre, c’est dire son importance. Et entre les deux on le fait souvent mal.

Respirer, c’est inspirer et expirer
Mal respirer peut induire ou aggraver des émotions, bien respirer permet d’être mieux dans son corps et dans sa tête, et de faire face plus facilement à une émotion soudaine et intense.

LE DIAPHRAGME AU CENTRE DE LA RESPIRATION
Il est à noter que si le « phren » de sophrologie signifie esprit, conscience, il veut aussi (d’abord ?) dire « diaphragme ».
Or le muscle de la respiration c’est, justement, le diaphragme. C’est lui qui, innervé à partir du tronc cérébral par le nerf phrénique, permet la respiration par mouvements de va-et-vient de bas en haut et de haut en bas. C’est dire l’importance de la respiration dans le travail sophrologique.

Qui est PERLINE NOISETTE ?

Écologiste de la première heure, Perline est ingénieure, journaliste scientifique, formatrice, docteure ès-sciences-technologie-société… Son expérience est multiforme et internationale. Mais après quelques années passées dans un monde stressé, elle veut quitter ce tourbillon délétère et cherche donc le moyen de travailler sans altérer sa santé, tout en aidant les autres à faire de même. Elle décide alors de devenir sophrologue (diplômée RNCP).
Dès le mois prochain, vous pourrez retrouver Perline dans Rebelle-Santé ; elle y abordera chaque mois un problème précis que la pratique de la sophrologie peut soulager.

(1) Le mot sophrologie a été bâti à partir des mots grecs : sos (bien portant, harmonie) phren (esprit, conscience) et logos (étude, science, discours). La définition exacte varie selon les personnes, à partir de ces trois mots.
(2) C’est pourquoi il est important de s’adresser à un-e sophrologue muni-e d’un diplôme reconnu et surveillé, si l’on veut consulter pour un problème spécifique. On peut bien entendu pratiquer la sophrologie seul-e, ce sera l’objet d’une rubrique pratique à partir du prochain numéro.
(3) C’est pourquoi on ne s’invente pas sophrologue en lisant un livre en diagonale, ni même en pratiquant des exercices à peu près.

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