L’usure au travail : un poison pour l’organisme
Nous le savons : les "actifs" devront travailler plus longtemps. Cela va évidemment s’accompagner de son corollaire : l’augmentation des phénomènes d’usure de l'organisme.
Catherine Rousseau
Indéniablement, lorsque l’on avance en âge, le rythme de travail auquel on est soumis est plus ou moins bien toléré. Sur un organisme jeune, travailler dans l’urgence et tout boucler du jour au lendemain est souvent vécu comme un stimulant. Cependant, lorsque l’on a fait ses preuves et que le bon sens l’emporte sur les urgences, être soumis en permanence à une pression, légitime ou non, mais réelle, peut avoir des répercussions graves sur notre santé.
Aujourd’hui, les exigences en terme de rapidité, d’innovation et de performance pèsent sur le quotidien.
VEILLONS À NE PAS ÊTRE EMPORTÉ PAR CETTE SPIRALE !
L’environnement dans lequel nous travaillons, tout comme le poste que nous occupons, joue pour beaucoup dans notre capacité à lutter contre les phénomènes d’usure au travail.
Soyons à l’écoute de nous-même pour pallier les difficultés qui ne manquent pas d’apparaître après la cinquantaine. En effet, l’ensemble des modifications auxquelles l’organisme doit faire face avec l’avancée en âge diminue la résistance et la capacité d’adaptation de l’organisme aux pressions exercées par son environnement professionnel.
FAITES VOUS-MÊME L’INVENTAIRE DE VOS CONDITIONS DE TRAVAIL
Ce qui use, souvent, ce n’est pas le travail lui-même, mais la fatigue, les transports, les conflits, la mauvaise ambiance, en un mot le stress qui vient polluer votre activité quotidienne. Or, si les conditions de travail sont inadaptées, elles peuvent accélérer le processus de vieillissement. Essayez donc d’en faire vous-même l’inventaire pour faire le point et peut-être donner l’alerte. Il se peut alors que vous ne soyez pas seul à vous interroger et à souhaiter qu’on se penche sur la question.
SOYEZ ACTEUR DE VOTRE VIE PROFESSIONNELLE
Il n’est pas toujours facile d’obtenir des aménagements de poste ou d’horaires dans une organisation établie. Pas facile non plus de faire admettre qu’on n’a plus 20 ans sans se faire coller une étiquette sur le dos, quand ce n’est pas à soi-même qu’on souhaite cacher la réalité. Enfin, il est tout aussi difficile d’évoluer dans certains secteurs qui ont des contraintes spécifiques.
Vous devrez, si les phénomènes d’usure ne sont pas pris en compte, agir pour votre propre bien-être de manière très simple, mais aussi très concrète.
Vous ferez attention à la façon dont vous êtes assis, à la façon dont vous portez les choses, aux temps de pause que vous vous accordez, à ce que vous mangez et à la manière dont vous prenez vos différents repas. Autant de micro actions qui peuvent vous faciliter la vie pendant les dernières années de votre carrière.
REDONNEZ DU SENS À VOTRE CARRIÈRE
Une bonne façon de lutter contre l’usure du quotidien, c’est de redonner du sens à son travail et, pourquoi pas, de transmettre ? Dans une carrière, il y a un temps pour apprendre et se perfectionner, un temps pour confirmer son savoir-faire et le développer et, enfin, il y a un temps pour transmettre.
Cela peut avoir des répercussions bénéfiques sur la santé et le moral car le temps passé à transmettre n’est plus à proprement parlé un temps de production. Il permet d’avoir un autre regard sur son métier.
Veiller à l’amélioration des conditions de travail tout au long d’une carrière est un gage de maintien de l’état de santé des salariés dans l’entreprise et cela relève de la responsabilité sociale de l’entreprise, mais c’est aussi à nous d’avoir les bons comportements pour rester efficaces sur le long terme tout en préservant notre capital santé !
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