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Notre estomac à la loupe

L’estomac est une sorte de sac musculeux en forme de J, capable de s’étirer et de stocker jusqu’à deux litres d’eau et de nourriture. Zoom sur la section la plus large du tube digestif.

Déclenchement de la digestion

La phase digestive est enclenchée après l’arrivée dans l’estomac du bol alimentaire en provenance de l’œsophage. La déglutition, entraînant le relâchement des muscles localisés entre l’œsophage et l’estomac, permet l’entrée du bol alimentaire dans l’estomac. Ce dernier a pour mission de digérer physiquement et chimiquement la nourriture qu’il contient. Cette nourriture y est mélangée à des sucs gastriques sécrétés par sa paroi. Les gaz produits par la dégradation des aliments conduisent également à l’étirement de l’estomac. Les gaz situés vers le haut de l’estomac sont éliminés par les rots.

Dégradation tous azimuts

La muqueuse de l’estomac est formée de petites cryptes contenant des cellules sécrétant diverses substances. Parmi elles, il y a notamment l’acide chlorhydrique qui détruit les agents pathogènes.

Certaines cellules sécrètent une molécule, la lipase, qui intervient dans la dégradation des graisses. D’autres cellules libèrent du mucus pour protéger la muqueuse.

Une forme bien particulière

Plus long d’un côté que de l’autre, l’estomac est contraint de se replier au niveau du côté le plus court ; de gros plis se forment également à l’intérieur. Ainsi, lorsque nous buvons de l’eau, le liquide qui s’écoule dans l’œsophage descend directement le long du côté droit de l’estomac (le plus court) et arrive ainsi aux portes de l’intestin grêle. Les choses se passent différemment pour la nourriture qui tombe dans la partie renflée de l’estomac. Ce dernier fait donc le tri entre les aliments qui doivent être malaxés et les liquides qui peuvent poursuivre plus rapidement leur parcours. En résumé, il y a d’un côté le traitement des liquides, de l’autre, celui des matières solides.

L’intestin grêle poursuit cette digestion et absorbe les nutriments pour les envoyer dans le flux sanguin (voir Rebelle-Santé n° 248 – septembre 2022).

Le syndrome de Roemheld

Parfois mal identifié par les médecins, le syndrome de Roemheld se caractérise par une accumulation très importante d’air dans l’estomac, pouvant entraîner une pression sur le cœur et les nerfs innervant les viscères de l’abdomen et de la partie inférieure du bassin. Les symptômes varient d’un individu à l’autre : certains sont sujets à des vertiges ou à des palpitations, d’autres ressentent anxiété, difficultés respiratoires, parfois même de fortes douleurs dans la poitrine, semblables à celles qui annoncent un infarctus du myocarde.

Dans son ouvrage Le charme discret de l’intestin*, l’autrice évoque ce symptôme de façon concrète : “Bien souvent, le médecin classera ce type de patients dans la catégorie “hypocondriaque en proie à tout un tas de symptômes imaginaires”. Alors qu’il suffirait de poser cette simple question : “Dites-moi, vous avez essayé de roter ou de péter récemment ?”. À long terme, si le diagnostic se confirme, il vaut mieux renoncer aux aliments qui favorisent les gaz et les ballonnements, rétablir l’équilibre de la flore intestinale et limiter la consommation d’alcool. L’alcool peut en effet accélérer la prolifération des bactéries méthanogènes, car certaines en sont friandes (c’est ce que nous indique aussi le goût alcoolisé des fruits qui sont fermentés sous l’action des bactéries).”

Le charme discret de l’intestin de Giulia Enders, Éditions Actes Sud

Bon à savoir : Remontées et reflux
Il arrive que les muscles de l’estomac, comme ceux des jambes, aient un petit raté et, parfois, du suc gastrique se retrouve au mauvais endroit.
Une sensation de brûlure peut alors apparaître. En cas de remontées acides, c’est le suc gastrique et certaines molécules digestives qui remontent jusque dans le pharynx. Dans le cas du reflux gastro-œsophagien, les sucs gastriques remontent dans l’entrée de l’œsophage, provoquant une sensation de brûlure dans la poitrine. Les responsables de ces renvois de sucs gastriques vers le haut sont les nerfs, qui commandent les muscles. La zone entre l’œsophage et l’estomac, appelée cardia, est souvent le lieu où se créent ces petits loupés. Le trouble concernerait une personne sur trois en France.
Au niveau de la jonction entre l’œsophage et l’estomac, deux systèmes nerveux différents fonctionnent ensemble : le système nerveux lié au cerveau et le système nerveux lié à l’appareil digestif. Les nerfs du cerveau contrôlent, par exemple, le sphincter entre l’œsophage et l’estomac. Et le cerveau joue un rôle sur la sécrétion des sucs. Les nerfs de l’appareil digestif, eux, veillent à ce que l’œsophage ne perde pas le rythme et reste bien propre grâce aux nombreuses gorgées de salive avalées chaque jour…
Certaines astuces permettraient de combattre remontées acides et reflux gastro-œsophagien : boire plutôt en dehors des repas, bien mastiquer, manger léger le soir, et minimum trois heures avant le coucher, etc.

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